Quinze mois après l’effondrement du Rana Plaza, le propriétaire du bâtiment qui abritait des usines textiles au Bangladesh vient d’être ajouté à la liste des individus jugés responsables de l’accident. En avril 2013, l’effondrement du Rana Plaza, bâtiment industriel construit sur les terres marécageuses aux alentours de Dhaka, cause la mort de plus de 1 130 ouvriers. Quatre jours […]
Quinze mois après l’effondrement du Rana Plaza, le propriétaire du bâtiment qui abritait des usines textiles au Bangladesh vient d’être ajouté à la liste des individus jugés responsables de l’accident.
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En avril 2013, l’effondrement du Rana Plaza, bâtiment industriel construit sur les terres marécageuses aux alentours de Dhaka, cause la mort de plus de 1 130 ouvriers. Quatre jours après l’accident, Mohammed Sohel Rana, propriétaire du Rana Plaza, est arrêté par les autorités du Bangladesh alors qu’il tente de quitter le pays. Toutefois, le propriétaire n’est pas retenu par la Anti-Corruption Commission du Bangladesh, l’autorité en charge de l’enquête : le nom de Rana n’apparaissait pas sur les documents attestant de la possession et de la construction du Rana Plaza, qui sont au nom de ses parents.
Reuters rapporte qu’après réexamination du dossier, l’ACC ajoute le nom de Mohammed Sohel Rana à la liste des 17 personnes accusées d’avoir « violé les réglementations de construction du bâtiment ». Un porte-parole de l’ACC précise qu’ « une enquête a prouvé que ces 18 personnes ont enfreint les codes de construction » du Rana Plaza, ajoutant que des officiers municipaux ont donné l’autorisation de construire des étages supplémentaires – le Rana Plaza en comptait huit – sans en avoir l’accord officiel.
Après avoir tenté de fuir le pays, Rana s’est vu devenir l’ennemi public n.1 du Bangladesh à la suite de la révélation d’éléments avant l’accident : le propriétaire aurait renvoyé ses ouvriers au travail en menaçant de réduire leur salaire, ignorant la mise en garde d’un ingénieur qui prédisait l’effondrement du Rana Plaza. Il est actuellement en détention à Dhaka.
A la suite de ce qui a été tenu pour le plus important désastre industriel au monde, le débat sur les conditions de fabrication de vêtements à bas prix s’est considérablement échauffé, plaçant des marques de fast-fashion telles que Primark – qui faisait fabriquer une partie de ses pièces au Rana Plaza – sous le feu des critiques.
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