L’évènement majeur de la 87 e édition du salon de la mode masculine de Florence : la venue du label queer new-yorkais Hoob By Air. Une joyeuse famille dysfonctionnelle qui fit souffler nouveauté et subversion sur le vestiaire masculin. On vous raconte en photo et en vidéo. Florence, son fleuve, ses Michel-Ange que l’on croise […]
L’évènement majeur de la 87 e édition du salon de la mode masculine de Florence : la venue du label queer new-yorkais Hoob By Air. Une joyeuse famille dysfonctionnelle qui fit souffler nouveauté et subversion sur le vestiaire masculin. On vous raconte en photo et en vidéo.
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Florence, son fleuve, ses Michel-Ange que l’on croise au détour d’une rue, sa poésie, et son salon de la mode masculine. Deux fois par an, entre les défilés londoniens et la semaine milanaise, la mode masculine vient se ressourcer quelques jours dans la somptueuse ville italienne. Acheteurs, designers, modeux et journalistes spécialisés viennent dénicher les dernières tendances (préparez vous, le noir revient en force, la laine bouillie aussi) et découvrir les designers mis à l’honneur par le Pitti. Et si l’on succombait une fois encore à la poésie et l’à propos de Cloakroom, la performance imaginée par Olivier Saillard et Tilda Swinton autour de l’idée de vestiaire déjà éprouvée lors du festival d’automne à Paris, et découvrait les propositions fortes des labels coréens présents sur le salon, l’évènement de cette 87e édition était bel et bien la venue des new-yorkais Hood By Air. Pour l’occasion le jeune label, a priori si peu Pitti sur le papier avait investi une villa, sur les hauteurs de Florence. Dans les jardins, en grosses lettres néons Rose, trônaient les initiales du crew.
Monté par Shayne Oliver, 26 ans, HBA réussit depuis quelques mois à remettre un peu d’électricité, d’authenticité et de contemporain dans la mode. Car il ne fait aucun doute qu’HBA parle de son époque, de la profonde hybridité entre les genres, de l’absence ou de l’abolition des frontières entre sportswear et sartorial, rue et high-fashion. Fidèle à son entreprise de déconstruction de la masculinité traditionnelle et des codes du pouvoir, Shane Oliver présentait une collection plus mode qu’à l’accoutumée, plus travaillée, qui s’inscrivait à sa façon dans le luxe et la tradition de la mode masculine telle que véhiculée par le Pitti. Car ce fut un des tours de force de la collection conçue spécialement pour la manifestation italienne. On vit beaucoup de manteaux, longs, fourmillant de détails, puisant leurs inspiration dans les vêtements de ski des années 70 ou chez les motards. On vit des couleurs très classiques (camel, bleu marine, gris), des garçons ( parmi lesquels le rappeur queer Mykki Blanco, ou l’égérie Boychild) sûrs de leur séduction, juchés sur d’énormes plateform shoes mauves ou beiges. Une joyeuse famille dysfonctionnelle, insouciante et victorieuse qui laissait éclater sa joie dans les backstage, avant de venir conquérir le dancefloor mené de main de maître par Venus X, prêtresse des soirées Ghetto Ghotic et proche de Shayne Oliver.
PHOTOS : Ph Dafne Boggeri – Assisten Ilenia Arosio
VIDEO :by House Of Alea – Assistant Ilenia Arosio
Music sampler from the soundtrack by ArcaSHEEP (HOOD BY AIR FW15)
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