La fashion week londonienne ne nous a pas déçus. Carillon, bikini-sur-sweat et fesses à l’air : tour d’horizon des défilés marquants de la semaine des collections homme printemps-été 2016 présentées à Londres. Le carillon zen de J.W. Anderson Dans une énorme salle immaculée non loin de Saint Pancras, sur une bande-son signée Michel Gaubert, l’oeil du public […]
La fashion week londonienne ne nous a pas déçus. Carillon, bikini-sur-sweat et fesses à l’air : tour d’horizon des défilés marquants de la semaine des collections homme printemps-été 2016 présentées à Londres.
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Le carillon zen de J.W. Anderson
Dans une énorme salle immaculée non loin de Saint Pancras, sur une bande-son signée Michel Gaubert, l’oeil du public est immédiatement attiré par les étranges constructions en métal que tient chaque mannequin du défilé J.W. Anderson. Une clé, un pendentif, un outil miniature, des gris-gris divers s’agitent au gré des passages, autant de détails ésotériques en accord avec la pureté des silhouettes : vestes nouées et pantalons à larges pans, tulle seconde peau, patchworks de cuir et touches de couleur inattendues – à l’image de ces étonnantes chaussures vernies rouges. Intriguant.
Le short zippé de Christopher Shannon
En plus de brillantes rééditions de ses sweats tissés à messages nihilistes – cette saison, « Needy » (« en manque ») et « Damaged » (endommagé) – le natif de Liverpool Christopher Shannon prend le parti cette saison de mettre ses hommes à nu : transparences, superpositions, déchirures et zips remontés un peu partout. Une pointe de subversion soulignée par l’apparition de hauts de bikini fluos drapés sur un sweat… à oser en association avec de grosses baskets, comme celles issues de la collaboration de Shannon avec la marque Cat.
Les tétons froncés de Craig Green
On suit depuis plusieurs saisons les créations volumineuses de Craig Green, OVNI parmi les créateurs de mode, connu pour sa timidité et sa modestie – ainsi que pour avoir réduit l’assistance en larmes lors de son tout premier défilé (certains ont blâmé la bande-son, « Struggle for Pleasure » de Wim Mertens). Pour la saison 2016, en plus des influences arts martiaux et des jeux de drapé/matelassé, le créateur choisit de guider l’oeil vers des points d’accentuation précis : le nombril, sur des mannequins recouverts d’un pan de tissu découvrant seulement un bout de leur ventre, et les tétons, soulignés de fronces ou de longues sangles de tissu. Pour découvrir ses créations en mouvement, on vous invite à jeter un oeil à la très belle campagne de pub Craig Green signée Nick Knight.
Le pom-pom boy de Sibling
Du sportswear seconde peau et second degré : inspiré par un voyage aux Etats-Unis et la culture du football américain, le trio de frangins/ines derrière la marque Sibling présente une équipe de mannequins lacés dans des corsets, le torse recouvert de paillettes, affublés d’épaulettes brodées, pompons à la main et sourire aux lèvres. Un sourire qui s’est vite diffusé parmi l’assistance à la découverte du clou du spectacle : une fois de dos, les pantalons « bum freezers » (« geleurs de fesses ») dévoilent le postérieur joliment dénudé des mannequins, version 2015 des pantalons « bumsters » d’Alexander McQueen dans les années 90. La preuve en image.
L’allure sanglée de Liam Hodges
Impossible de parler fashion week londonienne sans évoquer les créateurs mis en avant par les différentes plates-formes de découverte de talents: des deux noms sponsorisés par MAN – la version homme du programme Fashion East à qui on doit JW Anderson, Christopher Shannon et Kim Jones (DA homme de Louis Vuitton) – le diplomé de la Royal Academy Liam Hodges frappe fort avec une collection présentée sur fond de slam, avec la participation du poète de rue Hector Aponysus. La bande-son parfaite pour une collection inspirée par la désobeissance, toutes en sangles, patchworks et imprimés façons posters déchirés.
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