Les grandes enseignes comme Opening Ceremony, Colette ou encore Tom Greyhound ne jurent plus que par ce renouveau de la bijouterie, qui se veut épurée parfois architecturale mais surtout conceptuelle. Qu’il soit question d’une réflexion sur le genre ou d’une ré-interpretation d’une culture underground, ces créations au minimalisme assumé deviennent objets d’art et de design.
Focus sur 4 créatrices à l’origine de telles expérimentations.
Sorelle, New York
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Cette marque crée par Francesca Grosso fait le lien entre bijoux et mode contemporaines.
Collaboration avec Opening Ceremony, la créatrice Sandy Liang ou plus récemment avec la marque conceptuelle LRS Studio, ces créations à l’esthétique épurée ne vont de paire qu’avec des collections très « couture ». Mono boucle en argent, créoles enchevêtrées et ras de cou en or vermeil ont été présentés sur des mannequins hommes et femmes lors de la présentation printemps-été 2017. « Mes pièces n’ont jamais un genre défini, elles doivent parler aux gens dans leur globalité (…) la bijouterie est de l’ordre du sentiment », précise la créatrice.
Sorelle
Ele Misko, Melbourne
De Berlin, où la créatrice a fondé sa marque éponyme, à Melbourne où se trouvent désormais ses ateliers de création, Ele Misko expérimente le bijou architectural. « J’essaie de repousser les notions de bijouterie traditionnelle (…) en proposant des créations qui sont à la fois une réflexion sur l’art et le design» précise t’elle. A l’image de sa dernière collection intitulée « Mado Mado », en référence à une esthétique japonaise délicate, où l’argent se mêle aux saphirs, topazes et citrines comme pour rappeler les lumières néons tokyoïtes. Une architecture corporelle qui a déjà séduit de nombreux artistes comme FKA Twigs et le groupe australien « Little Dragon ».
Ede Misko, Mido Mido collection
Justine Clenquet, Lille
La jeune française qui a fait ses armes à l’école Duperré déplorait le manque de renouveau dans l’univers du bijou fantaisie. Elle a donc travaillé sur une identité et des influences très affirmées pour lancer sa marque éponyme en 2010 : « Mon univers tourne autour de la culture underground, des mouvements rock et punk, des codes des années 80-90 que je re-interprète avec une pointe de street-culture comme mon travail sur les chokers.». Une esthétique subversive qui s’incarne par exemple dans un collier ras de cou « Sinead » recouvert d’une dorure en or pale et palladium. Créatrice phare de la sélection Opening Ceremony, elle dévoilera d’ailleurs courant novembre une collection en collaboration avec le célèbre multi-marques New Yorkais.
Justice Clenquet Collection, New Generation
Sara Lasry, Madrid
Sara Lasry définit ses créations comme faisant partie de la « Slim Jewellery » ou bijouterie fine. Un concept qu’elle a inventé en 2010 et qui niche aux creux des doigts pierres de lune et aigues marines. Comme sa pièce phare, la « slide ring » : une version délicate et ergonomique du point américain. Cette saison, la créatrice a surtout inauguré une deuxième line unisexe « BIIS » crée en collaboration avec Rubén Gomez : «Une simple collaboration devenue une véritable marque à part entière inspirée de l’univers masculin. D’abord pensée comme une marque pour homme, BIIS s’est avérée plus appropriée au domaine unisexe ». La mono boucle trombone en or ou chevalière en or rose a su trouver son public décrit par la créatrice comme « edgy » et réclamant plus de ce mélange des genres
Sara Lasri Biis
{"type":"Banniere-Basse"}