Une voix sidérante nouvellement venue d’Amérique, en passant par le monde. Critique et écoute.
Héritière de l’éthique punk DIY, l’Américaine Merrill Garbus s’est pliée aux exigences du studio après un premier album, Bird-Brains, mal enregistré dans sa chambre. Curiosité sonore, ce second album rappelle autant une Camille par ses envolées vocales polyphoniques que les tribus d’Afrique centrale par ses mélodies et ses rythmes.
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L’Afrique, Garbus y a vécu, est allée y puiser l’inspiration. Il suffit d’écouter Bizness, petit bijou qui monte vers des explorations sonores inédites, ou de se laisser bercer par le tempo cool de Powa, évoquant Vampire Weekend par ses mélopées worldbeat. L’album n’est pas parfait, mais ses défauts font aussi son charme – ce je-m’en-foutisme frais et revigorant. Peu intimidée lorsqu’elle se produisait devant 17 000 personnes à l’Hollywood Bowl en première partie des Dirty Projectors, elle sut jouer habilement de ses pédales et d’un rythme envoûtant pour donner libre cours à ses audaces vocales. Garbus devrait faire du grabuge.
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