Triomphante aux Emmy Awards, la saga de fantasy devient officiellement la série la plus adulée de l’histoire.
Game of Thrones rafle tout, au point que cela en devient lassant. Le 18 septembre dernier à Los Angeles, Jon Snow, ses quelques amis et ses nombreux ennemis, sont repartis avec une douzaine de statuettes au design discutable (dont celle de la meilleure série dramatique, pour la deuxième fois consécutive), les ajoutant tranquillement aux vingt-six autres récoltées depuis 2011. De quoi porter le total à trente-huit, record absolu de l’histoire des Emmy Awards, la plus prestigieuse cérémonie de remise de prix concernant les séries.
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GoT incarnera les années 2010 dans l’histoire de la culture pop
Les mauvaises langues rappelleront que de nombreuses récompenses techniques aident à faire grossir le nombre, mais la réalité doit être vue en face. Oui, la saga adaptée de R. R. Martin ne laisse que des miettes à la concurrence (dont notre chouchou The Americans) et incarnera les années 2010 dans l’histoire de la culture pop, grâce à ses accès de violence permanents, ses épopées contrariées et folles pour le pouvoir absolu et ses vengeances mises en scène avec une précision effrayante.
Pourtant, l’effet cathartique face à la folie du monde actuel n’est pas le plus grand atout de Game of Thrones. Son ampleur narrative et son sens de la communauté la portent au moins aussi haut dans les cœurs et les têtes. A l’heure des séries dites de niche, où quelques personnages d’un seul milieu s’ébrouent entre eux pour un public choisi (ce qui donne parfois des résultats géniaux, cf. Transparent), GoT est l’une des seules à remplir la fonction populaire historique du médium, qui consiste à ratisser le plus large possible. D’une certaine manière, elle nous ramène aux grandes séries d’avant, de Dallas à Urgences. Et ce n’est pas rien.
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