Malgré un casting impressionnant, un quatrième album mollasson. Critique et écoute.
L’über diva a écrasé toute concurrence et mis l’Amérique entière à ses pieds, des populos Walmart aux luxueux Macy’s. C’est justement pour cette chaîne de boutiques qu’elle entonna, le 4 juillet dernier, un God Bless the USA devant un parterre de marines aux anges, aboutissement (un poil écoeurant) d’une stratégie de conquête entamée il y a quinze ans.
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Tournant heureusement le dos aux chants de la sirène Guetta, qui est parvenu à enchaîner la quasi-totalité du r’n’b féminin (Kelis, Rihanna…), Beyoncé préfère ici s’offrir aux Hercules de l’electro lubrique – Switch et Diplo, pour les décevants Run the World (Girls) et End of Time – ou aux nouveaux Achilles du r’n’b masculin, The-Dream et Frank Ocean. C’est avec ce dernier qu’elle compose la belle ballade bizarre I Miss You, que complètent idéalement l’hymne de piscine Party (avec Kanye et André 3000 les mains dans le barbecue) ou I Care, coécrit par Chad Hugo des Neptunes, sur lequel on retrouve l’amazone féroce et soyeuse.
Hélas, le reste fait l’effet d’un voyage au pire des eighties, coincé à l’arrière d’une DeLorean entre Whitney Houston, Barbra Streisand et Michael Bolton. Décousu, mollasson, sans single aussi puissant que Crazy in Love ou Single Ladies, 4 apparaît comme un disque de gestionnaire d’un empire devenu trop vaste.
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