Pour ses 30 ans, réédition d’un trésor toujours influent de l’after-punk.
Chef-d’oeuvre, dès sa naissance en 1981, d’une forme de rock primitif, fauché, Odyshape reçoit l’hommage d’une belle réédition, adoubée d’un texte touchant d’une disciple toujours émue : Kim Gordon de Sonic Youth. “Des gens ordinaires jouant une musique extraordinaire”, dit-elle et ce pourrait être l’inverse, tant il fallait alors un toupet, une vision, ou de l’inconscience, pour ainsi réduire le rock à quelques crissements de violon, quelques soupirs de piano et des incantations en dehors de tout.
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De Warpaint à Hole, cette musique sans attaches nettes (du reggae au folk en passant par le freerock) a eu beau chuchoter, murmurer, elle a été reçue, génération après génération, comme un cri : appel à l’insoumission. Les Raincoats tournent toujours, avec une naïveté et une simplicité identiques. Ça doit être si dur à conserver, cette remarquable incompétence.
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