La deuxième édition des Promenades Photographiques de Blois déroule en 17 expositions son fil (et thème) conducteur : ce qui nous lie.
Un sujet qui sonne comme un vœu d’apaisement dans une époque marquée par les conflits : “Dans un monde en constante évolution, fébrile et parfois violent, nous souhaitons prendre le temps de nous questionner sur ce qui nous rassemble plutôt que de nous concentrer sur ce qui nous différencie. Favoriser la rencontre à soi, à l’intime, à la nature, explorer les émotions, s’ouvrir à la diversité culturelle et percevoir comment ces liens façonnent nos identités et nos expériences de vie”.
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Intimités
Les travaux de la trentaine d’artistes exposé·es font la part belle à l’intimité, notamment familiale, comme chez Franciska Legát, photographe hongroise qui revisite sur un mode absurde et grinçant le “Paradis Infernal” qu’était la Hongrie des années 1970-1980. Il est aussi question de la résilience des jeunes au destin cabossé que photographie Émeline Sauser entrelaçant poésie visuelle et photojournalisme. Le travail de Joséphine Michel, quant à lui, donne à voir non pas un oiseau dans un paysage mais un oiseau comme un paysage, une caresse visuelle.
L’intimité passe aussi pour le territoire comme chez Jean-François Spricigo qui a arpenté la Réunion, Mayotte, et la Guyane pour en rapporter des photographies souvent mystérieuses et aux noirs et blancs très denses ; ou par la matière qui s’altère et se désagrège dans le travail de Tiphaine Populu de La Forge, sans doute une métaphore de l’état de la maison monde. Les éléments, et plus précisément l’eau, sont aussi présents à travers le travail de Virginie Sueres et ses chorégraphies sous-marines.
(Re)découvertes
Il y a d’autres surprises et des (re)découvertes comme les travaux de Georges Demenÿ (1850 –1917), – collaborateur d’Étienne-Jules Marey – sur les mouvements des sportif·ves, les saisissants portraits d’Edward Sheriff Curtis, photographe devenu anthropologue et ethnologue, qui a passé sa vie à capturer et garder une trace des nombreuses premières nations américaines. Une édition impressionniste qui souffle le chaud.
Jours de fête 2024 du jeudi 25 au dimanche 28 juillet – Les Promenades Photographiques de Blois jusqu’au 1er septembre
L’homme qui dort sur son souffle © Library of Congress, Prints and Photographs Division, Edward S. Curtis Collection
Hellish Eden © Franciska Legát
Chronophotographie d’un saut à la perche, Paris, Ecole normale de gymnastique et d’escrime de Joinville le Pont -Vers 1906 © Georges Demenÿ
SOLASTALGIA © Tiphaine Populu De La Forge
Nous l’horizon resterons seul © Jean-François SPRICIGO
Refuges © Emeline Sauser
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