L’interprète de James Bond se métamorphose en icône post-moderne pour Loewe sous la houlette de Jonathan Anderson. Après avoir flirté avec le monde virtuel des jeux vidéo, Balenciaga s’aventure dans la réalité augmentée avec Apple Vision Pro. Pendant ce temps, Donatien Grau et Thomas Lenthal lancent un magazine d’art, et un maillot de bain en laine fait son grand retour… Voici le cool de la semaine.
Daniel Craig à contre-emploi ?
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Épais pull en laine un brin grunge, jean délavé avec ceinture ouverte, blouson de cuir… Dans la dernière campagne Loewe, photographiée par David Sims, Daniel Craig est bien loin des costumes trois pièces Tom Ford qu’il portait dans James Bond. Avec ses cheveux longs, les internautes le comparent à Javier Bardem dans No Country for Old Men, tandis que d’autres évoquent Kurt Cobain. Une pluralité de masculinités qui résonne avec la collection présentée en janvier dernier et décrite par Jonathan Anderson comme “un algorithme de masculinité”. À l’heure où des sources hétéroclites nourrissent nos représentations du masculin, des magazines people aux images léchées des subcultures en passant par TikTok – Jonathan Anderson imagine son propre collage. Un collage incarné par Daniel Craig, longtemps symbole d’une masculinité stéréotypée du dandy britannique séducteur, amateur de Vodka Martini.
Ainsi, Loewe continue de jouer avec les images d’acteurs iconiques : en septembre, Maggie Smith, connue du grand public pour son rôle de Minerva McGonagall dans Harry Potter, s’affichait en épais manteau et cheveux brushés, succédant à Anthony Hopkins en sweat et baskets.
Balenciaga au cœur des innovations numériques
Depuis 2015, Balenciaga multiplie les collaborations avec la tech, explorant les jeux vidéo et l’esthétique numérique (on pense aux lunettes de soleil/masques rappelant les casques de réalité virtuelle). La maison poursuit ses explorations esthétiques et techniques avec Apple Vision Pro. La rencontre prend la forme d’une application permettant de revivre le défilé Spring 25 de Balenciaga, offrant un niveau d’immersion inédit, et accès aux vêtements en détail. À l’heure où l’expérience du vêtement physique dans les espaces dématérialisés pose question, Balenciaga tisse de nouvelles voies.
Toutes les pages d’Alphabet
Thomas Lenthal, directeur Artistique et co-fondateur de System Magazine, s’associe à l’universitaire Donatien Grau pour concevoir un magazine d’art semestriel nommé Alphabet. À l’ère numérique, ce titre papier s’inscrit dans une longue lignée de publications niches, se démarquant par des projets éditoriaux pointus, fusionnant divers domaines, comme un contre-pied à l’algorithme digital, et son effet bulle fermée. Chaque numéro se veut une œuvre à collectionner. Michèle Lamy, David Hockney ou Yohji Yamamoto se croisent dans les pages de ce premier numéro.
Une laine durable et innovante
En 1924, lors des jeux olympiques de Paris, les nageur·euses portaient des maillots de bain en laine. Le nylon n’était pas encore inventé et les autres fibres synthétiques en étaient à leurs balbutiements. Un siècle plus tard, alors que les jeux reviennent à Paris, la marque Arena s’associe à The Woolmark Company pour imaginer une ligne de vêtements de plage en laine, adaptée aux sports nautiques contemporains. Composés de laine mérinos 100 % biodégradable, les modèles n’ont rien du design des années 1920 : que ce soient les maillots féminins ou les shorts masculins.
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