Le 16 septembre, le Villa Schweppes BPM fait sa rentrée à L’Autre Canal de Nancy en compagnie du DJ américain Danny Daze et d’Agoria pour sa première demi-finale. L’occasion idéale pour discuter nouveaux talents et musique électronique avec le producteur lyonnais, qui travaille sur son nouvel album. En partenariat avec Villa Schweppes.
Le 16 septembre, vous partagez la scène de la date nancéienne du Villa Schweppes BPM avec Danny Daze : avez-vous déjà eu l’occasion de jouer avec lui ?
C’est un DJ de Miami que j’aime beaucoup. Je l’ai invité récemment, nous avons fait un B2B et c’est toujours intéressant car nous avons nos styles et nos morceaux préférés. J’ai eu de la chance, il y a eu une alchimie presque intuitive.
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Que pensez-vous d’un tremplin comme le Villa Schweppes BPM ?
J’aime beaucoup ce que fait Villa Schweppes. Ils ont un vrai souci de choisir des newcomers qui s’essaient… J’ai moi-même été aidé quand j’ai débuté :
je suis passé par le tremplin du Printemps de Bourges qui m’a permis d’avoir une bourse et d’acheter les machines qui m’ont servi pour mes premiers morceaux.
Etes-vous toujours à la recherche de nouvelles sonorités, de nouveaux talents ?
C’est toujours un plaisir pour moi d’aider de nouveaux artistes, connus ou inconnus. C’est pour cela que j’ai créé le festival Nuits sonores. L’idée était de se battre pour une musique qu’on aimait, de fédérer et militer. Aujourd’hui, il n’y a plus besoin de se battre pour que la musique électronique soit reconnue, on peut s’arranger pour que ce soit la meilleure musique qui surgisse.
Tu as une relation particulière avec la ville de Lyon : que penses-tu du paysage actuel de la musique électronique ?
Je suis très fier que le Sucre ou les Nuits Sonores se développent et que les artistes du monde entier aient envie d’y jouer. Je me suis battu pour que des artistes comme Dixon, Seth Troxler ou Paul Kalkbrenner viennent faire leurs premières dates en France là-bas. Je les côtoyais sur des scènes internationales, et je leur disais qu’ils allaient être bien reçus, que le public était génial…C’est toujours rassurant de constater qu’il existe un vrai échange entre artistes et que ce n’est pas aussi compliqué que ça.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous a donné quand vous avez débuté ?
Quand on commence à faire de la musique, et à part si on est un génie, on est très souvent sous influences. Le conseil qu’on m’a donné, c’est de s’en démarquer le plus vite possible. Quitte à ce que cela ne nous plaise pas tout de suite, que cela tombe à l’eau ou que cela passe inaperçu. C’est la meilleure chose à faire pour se construire.
L’avez-vous vécu ?
Je me souviens avoir sorti un morceau, La Onzième Marche, qui était une contre- tendance absolue à l’époque. Il a donc fait un énorme four. Un an plus tard, le morceau était licencié, et j’en ai vendu entre 30 et 40 000 exemplaires. C’était une question de timing, mais aussi de croire en ses faiblesses. Il faut s’écouter le plus possible.
Tu as dorénavant plusieurs casquettes, tu travailles notamment pour le cinéma, est-ce que c’est toujours le même plaisir de se retrouver derrière les platines ?
J’ai toujours aimé le cinéma parce que j’ai commencé par-là. Ça a toujours été très présent dans mes influences, dans mon souci d’une musique imagée. Le cinéma, l’art contemporain me nourrissent : je travaille beaucoup avec un artiste qui s’appelle Philippe Parreno : nous travaillons actuellement sur une exposition à la Tate Gallery à Londres qui débutera en octobre. Cela donne une bonne balance par rapport au club, et au festival. Mais je suis plus accro à l’adrénaline de la scène qu’à l’air conditionné des avions. L’échange est fantastique, et même si on est fatigué par de grandes tournées, de gros voyages, le public te donne le retour et l’énergie pour recommencer.
Vous avez dorénavant plusieurs casquettes et travaillez notamment pour le cinéma : est-ce que c’est toujours le même plaisir de se retrouver derrière les platines ?
J’aime beaucoup le cinéma, l’art contemporain : ça me nourrit. Cela donne une bonne balance par rapport au club. Mais je suis accro à l’adrénaline de la scène. L’échange est fantastique, et même si on est fatigué par de grandes tournées, le public te donne l’énergie pour recommencer.
Y a-t-il des villes où vous allez les yeux fermés ?
Il y a une histoire de villes peut-être, mais surtout d’affinités. La musique électronique est tellement universelle, elle n’utilise pas de langage, il n’y a pas de barrière, on peut l’écouter et la vivre de la même façon dans toutes les villes. Personnellement, j’adore Barcelone et Amsterdam. En France,
j’ai toujours aimé la Bretagne. Il y a une sincérité qui transpire, quelque chose qui dépasse parfois l’entendement.
Comment s’organise la suite de l’année pour vous ?
Je continue à beaucoup jouer et je vais sortir un single fin octobre. Je viens aussi de faire un morceau pour l’album de Michael Mayer, le fondateur de Kompakt. Et je me concentre sur la sortie de mon album, prévu pour le début de l’année prochaine.
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