Elektrik Soul Psymphonie

Richard Warren aurait pu devenir riche. Voire même pop-star. L’espace de quatre albums, cet Anglais a su imposer une formule qui, en mélangeant l’électronique à la coloration pop de sa voix, se révèle tantôt musique de danse pour petits matins gris, tantôt techno-pop capable de tutoyer la fulgurance rock (Telstar Recovery). Pour hybride qu’elle soit, sa musique a toujours su rallier des fans des deux bords, son fort potentiel émotif ? voire lacrymal pour son Giraffe de 2002 ? pouvant directement être connecté à la sincérité du bonhomme.

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Sans le savoir, il est peut-être le plus fidèle représentant de l’electro-pop des années 80, car le seul à ne pas donner l’impression de retour en arrière. Ce solitaire aurait même pu décrocher le gros lot avec un tube bien troussé qu’aurait remixé la fine fleur de la techno du moment. C’était plutôt mal connaître Richard Warren : non seulement il est revenu sur son label indépendant (après une aventure chez Mute), mais il s’entête dans une voie qui ne donne pas dans la facilité.

Le titre Elektrik Soul Psymphonie résume bien les nouvelles tentations panoramiques d’Echoboy, dont le disque démarre avec une superbe plage au piano, Mary from San Francisco. Le passé electro ressurgit rapidement sur un Lovesick Antelopes chargé des angoisses d’un Warren difficile à suivre. Plus loin, le disque se fait aride, proche de la musique répétitive (les sept minutes de Yellow Stripes), voire de la musique industrielle oppressante (Messin with Dan) ou des BO de films d’horreur (Red Walls, White Lights). Un disque qui pourrait dérouter par sa trop grande diversité mais qui au contraire étonne par la richesse du nouvel univers que vient de se construire Echoboy.