À France Inter les départs pleuvent et les prises de position abondent après le remerciement de Guillaume Meurice par la direction.
France Inter n’en finit plus de perdre des collaborateur·ices. Après les départs d’Aymeric Lompret et Giedrė Barauskaitė hier suite au licenciement controversé de Guillaume Meurice pour ”faute grave“, d’autres noms s’ajoutent à la liste. À commencer par Thomas VDB, qui annonce sur X qu’il quitte “naturellement France Inter après 16 ans” : “Contrairement à ce qui a été annoncé je n’animerai finalement pas ‘Qui veut gagner la Flûte à bec’ cet été.” L’humoriste et membre régulier du Grand dimanche soir devait en effet animer un jeu musical cet été sur la station.
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Laélia Véron, elle aussi visage récurrent de l’émission anciennement co-présentée par Guillaume Meurice, a annoncé prendre les devants et faire ses bagages : “C’est fini Le Grand dimanche soir pour moi ! Soutien à Guillaume Meurice et merci à lui et à toute l’équipe pour ces trois ans.”
Charline Vanhoenacker prend la parole…
Face à cette cascade de départs et à cette polémique sans précédent, les deux principaux·ales intéressé·es ont pris la parole. Charline Vanhoenacker d’abord qui, sur son compte X, apporte tout son soutien à son ancien compère : “En congédiant Guillaume Meurice, Radio France nous prive d’un humoriste talentueux et intègre, doué et cohérent avec les valeurs véhiculées dans ses chroniques. Et me voilà privée de mon complice historique, d’un collègue investi, d’un camarade attentionné.”
Face aux critiques reprochant une dominance de la parole de gauche dans leur émission et un non-respect de la pluralité des opinions, l’animatrice déclare : “En baladant son micro siglé France Inter depuis 10 ans, le comique d’investigation de la chaîne a donné la parole aux racistes, aux imposteurs, aux homophobes, aux tocards, aux islamophobes, aux cuistres, aux antisémites ou aux masculinistes. N’est-ce pas ce qu’on peut appeler ‘assurer la pluralité de l’antenne’ ? En enrobant ces saillies de son propos drolatique, n’a-t-il pas ‘garanti l’équilibre’ ? Le tout, dans de grands éclats de rires salutaires.” Pour autant, l’humoriste belge n’annonce aucune démission et précise qu’il “lui faudra encore une fois [s]’adapter.”
Guillaume Meurice réagit
De son côté, Guillaume Meurice a fait part de ses premières impressions dans un long texte accompagné de la phrase “Lettre à France (Inter)” : “Résonnent encore dans ma mémoire mes premières chroniques, les premiers rires déclenchés autour de la table, dans le public, et, je l’espérais, derrière les petits postes posés sur les frigos, les tables, dans les coins de salons”, se souvient-il.
Il poursuit : “Si je suis triste, c’est de te laisser ainsi, dirigée par des âmes de si peu de scrupules. De celles qui ont comme boussole leur soif d’obéir, et un tableau Excel à la place du cerveau. De celles qui s’imaginent que tu leur appartiens mais qui t’oublierons sitôt leur mandat terminé pour gérer une autre boîte, benchmarker une start-up ou un ministre.”
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