Dans un entretien accordé au journal “Libération”, Isild Le Besco confirme avoir porté plainte contre le cinéaste ce mercredi 29 mai 2024.
Après de longues hésitations, la comédienne de 41 ans a confié à Libération avoir finalement porté plainte pour “viol sur mineure de plus de 15 ans” et “viol” contre Benoît Jacquot. Déposée ce mercredi auprès de la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris, celle-ci viserait ainsi des faits commis entre 1998 et 2007 d’après son avocat.
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Une “nécessité morale”
Si elle avait pris la parole suite aux déclarations et à la plainte de Judith Godrèche en février dernier, Isild Le Besco restait réticente à l’idée de se tourner vers la justice. Lors de la sortie de son livre Dire Vrai – dans lequel elle revient sur sa relation destructrice avec le cinéaste – la comédienne expliquait ainsi ne pas avoir “envie de (se) confronter encore à ces institutions poussiéreuses, pensées et régies par des hommes”.
Une “démarche pénible”, mais qu’elle qualifie également de “nécessité morale”. “Avec cette plainte, ce n’est pas tant que j’attaque Benoît Jacquot, mais que je soutiens les femmes qui le font et s’exposent publiquement”, confie ainsi la sœur de Maïwenn, avant d’ajouter : “moralement je m’y suis sentie obligée”.
Critique d’un système
Au-delà du cinéaste de 77 ans, Isild Le Besco insiste sur la dimension systémique de ces violences. “J’utilise mon cas pour montrer qu’il a agi avec moi comme avec d’autres jeunes filles”, précise-t-elle. Plus loin, elle poursuit : “j’aimerais que tous les hommes qui agissent en prédateurs tombent. Au fond que Benoît Jacquot tombe seul, je trouve ça injuste”.
Pourtant, dénonçant une certaine inaction de la justice face à ses précédentes plaintes, Isild Le Besco anticipe déjà que celle-ci sera également classée sans suite.
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