Une bamboche avec du Mylène Farmer, des gens qui n’ont pas de carton d’invitation et Théo le mytho.
“La moitié des bêtises que j’ai faites, c’était uniquement pour le plaisir de les raconter”, disait l’impérial Sacha Guitry, or de mon côté je sens que l’insoumission, à l’approche de la fin, manque à ces nuits – un sentiment de chaos, une bêtise à raconter, une mutinerie contre l’empire bien ordonné des plages à cocktails. À la clôture de la Semaine, l’événement le plus remarquable est pour l’instant l’interversion des petits fours sucrés et salés ; j’échappe à l’attaque de panique grâce à des nouvelles du tumulte du dehors, via Julien : “Le Petit Maj’ est dingue, il y a Damien Bonnard et Vicky Krieps qui dansent avec une secte de bodybuilders adorateurs d’une statue de gorille !”
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Les fêtard·es, les vrai·es, sans carton ni liste, prendraient le pouvoir ? Dans un improbable collège à perpette, La Bocca, où l’on rentre comme dans un moulin, Grand Tour de Miguel Gomes offre enfin à ce Cannes sa fête qui ne ressemble à aucune autre : il y a un flipper, un billard, une chapelle pour expier nos péchés, et un karaoké où Luc de Libé s’égosille sur du Mylène Farmer. Dans le Whatsapp Inrocks, personne ne nous croit (“Mytho Ribeton”), alors Bruno et moi profiterons seuls de cette bamboche populaire tout droit sortie d’un film de Guillaume Brac – enfin tout est chaos, et l’on peut rentrer.
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