La fin approche, la tension monte et tout le monde s’appelle par son prénom.
“Mince, j’ai pas dit au revoir à Catherine !”… s’exclame une dame en quittant la fête de Marcello Mio. “J’ai bien parlé à Christophe et Melvil cependant.” L’incident diplomatique a-t-il pour autant été évité ? Au fond de la plage Bijou, l’équipe du film est attablée, chuchotant la mine grave : “La dame n’a pas dit au revoir à Catherine.” Luchini – pardon, “Fabrice” – erre seul au bord de l’eau, jetant des ricochets chargés de mélancolie, regard sombre tendu vers le large. Plus sérieusement : appeler bruyamment les stars par leur prénom afin de se faire passer pour leur proche est-il un motif d’aller simple en enfer ? J’en parlais récemment avec Greta, qui n’en pense pas moins, et en a d’ailleurs marre que je “fasse semblant de lui parler dans ma chronique”.
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Quittant ce clash larvé, je m’en vais détendre mes chakras au Vertigo, où l’équipe de Eat the Night donne une soirée à l’allure de bacchanale techno en squat de banlieue, organisée par une spécialiste du genre, Anna Dotigny, avec un line-up à l’avenant qui culminera sur un set de Crystallmess – en tout cas selon Bruno, qui a la gentillesse d’expliquer tout ça à l’amateur exclusif de musique baroque et de hard bop qu’il sait que je suis. Tout le monde se trémousse, même les pioupious de Critikat, paré·es à en découdre avec tous·tes les critiques qui ont attaqué The Substance, réclamant un octogone sur le parking de la Pantiero. La fin du festival approche, les lames s’aiguisent, les esprits s’échauffent : je vais en parler à Greta avant que tout explose.
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