Déjà repéré dans la série “Oussekine”, il est extrêmement juste et émouvant dans “La Pampa”, d’Antoine Chevrollier, en garçon introverti, mal remis de la disparition de son père.
Quel a été votre trajet pour devenir acteur ?
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Je suis né à Colomiers, près de Toulouse. J’ai d’abord beaucoup rêvé de devenir footballeur professionnel. Mes parents ne m’ont pas vraiment poussé. J’ai renoncé. Mais vers 12-13 ans, en regardant des making-of, en voyant les équipes rire ensemble, être en groupe, j’ai eu envie de faire ça. Peu à peu, j’ai vu beaucoup de films. Ceux que regardait mon frère : Ma 6-T va crack-er, Malcolm X, la série The Wire… Au début du lycée, le désir de faire du cinéma s’est concrétisé dans ma tête. Je suis arrivé à Paris sans argent et sans connaître personne. Je me suis inscrit en fac de langues, j’étais en cité U. Je me suis inscrit à 1000 Visages, l’association qu’a fondée Houda Benyamina pour rendre les métiers du cinéma plus accessibles. Mais l’envie d’écrire, ou de réaliser, a toujours été là, comme l’envers d’une même pièce.
Vous obtenez un premier rôle important dans une série américaine de Netflix, Messiah.
Oui, j’ai passé un casting, et j’ai été pris. Ça n’avait aucun sens ! [rires] J’étais un gars de 20 ans débarqué d’un patelin près de Toulouse et je me retrouvais sur une série américaine à 90 millions de budget, réalisé par James McTeigue de V pour Vendetta, que j’avais vu ado 50 fois. J’étais en panique chaque jour.
Puis vient Oussekine, la série créée par le réalisateur de La Pampa, Antoine Chevrollier ?
Je pense que le rôle de Malik Oussekine restera le rôle le plus important de ma vie. J’ai rencontré sa famille, ses frères. Ils m’ont raconté son histoire. C’est une histoire triste et violente. J’ai une admiration immense pour la façon dont Antoine l’a racontée.
Vous avez donc retravaillé ensemble sur son premier long-métrage, La Pampa. Pouvez-vous nous parler de la façon dont vous avez travaillé votre personnage ?
Le personnage est défini comme un observateur. Son monde intérieur est très présent. Il y a beaucoup de choses qu’il ne dit pas. Dans tous les personnages, on peut s’identifier à certains traits. C’est ceux-là qu’il faut exacerber.
Vous avez des envies pour la suite ?
Je suis vraiment très heureux d’avoir joué dans Oussekine et La Pampa. J’aime l’endroit que ces films campent, ce qu’ils racontent, la façon dont ils luttent contre l’intolérance et la stigmatisation. Mais j’aimerais aussi vagabonder un peu partout, tourner par exemple de pures comédies.
La Pampa d’Antoine Chevrollier, avec Sayyid El Alami, Amaury Foucher (France). En Compétition officielle.
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