Kevin Costner signe une grande fresque western dont l’envergure romanesque compense les lourdeurs de détail.
Projet d’une vie, concrétisé sur fonds propres façon Coppola, Horizon est la première pierre de ce qui s’annonce à terme (à l’horizon ?) comme une épopée XXL sur l’Amérique pré- et post-Sécession à l’instar de La Conquête de l’Ouest de Ford et Hathaway.
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Son premier acte dépeint un Ouest extrême peuplé de pionniers moins en proie au vent de l’Histoire qu’aux principes élémentaires de la survie et aux attaques apaches. Articulant une vaste collection de trames narratives, Kevin Costner avance patiemment ses pions, développe des histoires qui semblent indépendantes et ne se sont, au terme de ces trois heures, qu’à peine rejointes. Travail de fourmi, rétif aux lois de l’efficacité dramaturgique à tout crin, attentif à un authentique pullulement romanesque qui peut parfois nous perdre (mais quel plaisir qu’un film à vocation populaire s’explique si peu) et s’égarer dans quelques clichés d’un autre temps, mais convainc par son amplitude et son soin : on en reprend très volontiers pour dix heures.
Horizon – Une saga américaine, chapitres 1 et 2 de Kevin Costner avec lui-même, Sienna Miller. Hors compétition.
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