Les deux groupes de Rouen se sont associés pour mettre en image leur titre respectif – “Glitch 2.1” pour Servo, “Cheers Neighbor” pour Dye Crap – aux côtés du réalisateur Baptiste Magontier. Deux clips où ils feignent la jalousie et la guéguerre mascu.
Deux vidéos à l’esthétique antinomique pour un seul duel. Servo et Dye Crap, deux groupes rouennais, partagent aujourd’hui le clip de Glitch 2.1 pour les premiers et celui de Cheers Neighbor pour les seconds. Un dialogue musical dans lequel ils performent une rivalité tenace qui les dévore.
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Dans ces deux réalisations signées Baptiste Magontier, il est question de deux voisins – l’un est le chanteur de Servo, l’autre celui de Dye Crap – qui décident de se mettre dessus à une date donnée, l’histoire d’expulser toute l’aversion qu’ils se portent l’un pour l’autre. Ils se préparent en amont, à coups de séances de sport et de visionnage de duels à la télé.
Tout pour la baston
Si le ton de Glitch 2.1 se veut sombre et un brin dramatique – en témoigne cette ouverture, où éclate une bagarre tout en testostérone et veines jugulaires saillantes, avant que le protagoniste ne s’astreigne à un entraînement physique pour le moins exigeant – le clip de Cheers Neighbor tend à tourner en dérision cette obsession revancharde et dépeint les deux groupes en grands dadais impulsifs.
L’esthétique des plans suit l’identité de la musique : un post-punk aux sonorités martiales, textures industrielles et voix caverneuse pour Glitch 2.1, un garage punk juvénile et dansant pour Cheers Neighbor. Titre dont le clip se referme d’ailleurs par l’emménagement d’un trio de musicien·nes juste en face des deux bandes rivales… qui n’est autre que We Hate You Please Die. Un autre groupe de Rouen, ville où la scène rock se déploie comme une traînée de poudre – sans animosité aucune, espère-t-on.
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