La plateforme française se déleste de 26 millions de “bruits blancs”, musiques d’ambiance, titres non écoutés depuis un an ou encore morceaux façonnés par IA. L’objectif annoncé ? Désencombrer, et ainsi mieux rémunérer les “vrai·es” artistes.
Si la plateforme de streaming brandissait son offre pléthorique comme signe de succès, il semble que cette abondance de contenus musicaux soit finalement devenue incommodante. Deezer se lance ainsi dans un tri considérable, n’hésitant pas à supprimer environ 13 % de son répertoire – soit pas moins de 26 millions de titres au total.
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Parmi eux, les “bruits blancs” (roulements de machine à laver, vagues, sèche-cheveux, pluie…), les sons d’ambiance, de même que les albums ne comportant qu’un seul titre, les chansons n’ayant pas été écoutées depuis un an et celles ayant été générées par IA.
Protéger la création artistique
La plateforme française déplore que ces contenus cristallisent une trop grande partie des revenus du streaming – qu’il serait préférable de reverser directement aux artistes et aux auteur·rices de podcast. Comme l’avancent ses dirigeant·es, un tel tri viserait à désencombrer Deezer et à favoriser le sort des artistes, d’un point de vue financier comme créatif.
Voilà qui survient au lendemain d’une lettre ouverte publiée le 1er avril par le collectif Artist Rights Alliance – intitulée “Stop Devaluing Music” (“Arrêtez de dévaloriser la musique”) – appelant à réguler “l’utilisation prédatrice” de l’IA dans le champ de la création musicale. Elle a été signée par 250 artistes au total, dont Mac DeMarco, Billie Eilish, Stevie Wonder, R.E.M. ou encore The Last Dinner Party.
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