Trente-cinq ans plus tard, Van Halen retombe en enfance. Et le pire : c’est bien. Critique et écoute.
En terme de fluidification des rapports sociaux, on a déjà vu mieux que Van Halen. Mais en terme de brio, on a aussi vu pire. Qu’importe ce gouffre de trente-cinq ans semé de pièges à loups quand on est capable de refaire à 55 ans passés ce qui crucifia la planète rock en 1978.
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Avec un chanteur gouailleur devant qui même les frères Gallagher n’auraient pas le dernier mot, un batteur qui en met partout et un guitariste-alien au talent écœurant, Van Halen reprend le fil de son hard-rock swingueur d’avant sa période Bontempi, les claviers cheesy de Jump n’ayant pas été conviés.
Si Tattoo le single rime plutôt avec jingle, les onze titres suivants convainquent, mêlant tueries 200 % big rock – China Town, As Is – à cette sorte de doo-wop metal enjoué qu’eux seuls osaient alors. Car si le casque d’or de David Roth n’est plus qu’un souvenir, son timbre de crooner dément est intact.
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