Un anti-film de braquage, l’exploration de la condition féminine sous le franquisme, le portrait de Catherine Parr, dernière épouse d’Henri VIII … Voici les films à voir (ou pas) cette semaine.
Los Delincuentes de Rodrigo Moreno
À ce qui était destiné à être le grand morceau de bravoure du film Moreno substitue une partie de campagne hédoniste, dont un sublime déjeuner renoirien aux bords d’une rivière. Étiré à l’extrême et d’une grâce irrésistible, c’est ce voyage qui contient toute la visée utopique de Los Delincuentes, son trésor libertaire.
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O Corno, une histoire de femmes de Jaione Camborda
Prenant pour cadre les dernières années du franquisme, O Corno est une exploration vibrante de ce que vivent les femmes dans une société autoritaire et liberticide.
Le Jeu de la reine de Karim Aïnouz
Le film, à l’instar de sa captive, se subit plus qu’il ne se vit, et la gangrène qui ronge la jambe de l’ogre a valeur de lourd programme métaphorique pour un récit cloué dans le passé et finalement très peu impliqué dans l’ambition de modernité dont il se faisait pourtant la promesse.
La critique de Marilou Duponchel
Apolonia, Apolonia de Lea Glob
Apolonia reste tout au long du documentaire une figure insaisissable pour les spectateur·rices comme pour la cinéaste, qui capture sa féminité volcanique avec d’autant plus de fascination qu’on la sent opposée à la sienne, notamment sur la question du couple ou de la maternité. Apolonia déjoue aussi les stéréotypes et les attentes, car elle n’est finalement ni attendrissante ni franchement sympathique, mais après tout, pourquoi devrait-elle l’être ?
Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste
Pas de vagues décrit avec minutie une mécanique qui s’emballe, une administration qui s’en lave les mains, les raisons – tout à fait compréhensibles – des un·es et des autres et qui vont peu à peu menacer la carrière et la vie de couple d’un enseignant qui a effectivement commis une erreur.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Kung Fu Panda 4 de Mike Mitchell et Stephanie Stine
Le pot-pourri d’ancien·nes méchant·es et le caméléonisme effréné du principal antagoniste (reptile métamorphe adoptant l’apparence et le style de combat de ses proies) laissent croire que la licence a atteint un stade d’autocitation jukebox connu pour être souvent le chant du cygne de ce genre de franchises.
La Promesse verte d’Edouard Bergeon
Malgré un canevas d’un ringardisme terminal (white saviors en forêt équatoriale, torpeur grasse et seconds rôles sans relief […]) La Promesse verte, étrangement, s’en tire sans totalement se saborder, grâce notamment à un tandem assez sobrement incarné.
L’Affaire Abel Trem de Gábor Reisz
Par cette affaire, le film extirpe Abel de ses préoccupations juvéniles et le confronte à ses responsabilités, son avenir. Avec ce troisième long métrage, Gábor Reisz explicite les tensions politiques en Hongrie et offre à la jeunesse de son pays une nouvelle perspective, celle de trouver sa place ailleurs.
Alienoid – Les Protecteurs du futur de Choi Dong-hoon
Un verni grand-guignolesque sur un récit kitsch au visuel de fanfiction qui, hélas, ne suffit pas à faire d’Alienoid un nanar, la faute, paradoxalement, à un cruel manque d’autodérision de l’ensemble vis-à-vis de ses évidentes limites.
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