Abel échoue à son oral d’histoire et cache à ses parents la véritable raison de cet échec, déclenchant alors une véritable crise médiatico-politique. Présenté à la Mostra de Venise, “L’Affaire Abel Trem” met en lumière les disparités de la société hongroise.
L’année scolaire se termine lorsqu’Abel rate son oral au baccalauréat en raison d’une cocarde nationaliste accrochée au revers de sa veste. Pour ne pas décevoir les attentes de son père, l’adolescent reporte la responsabilité de ce ratage sur son examinateur et professeur d’histoire. Cet incident provoque un scandale médiatique dans lequel s’engagent son père, ce professeur et une journaliste.
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L’Affaire Abel Trem captive d’abord par sa construction narrative qui, en alternant différents points de vue, révèle les clivages de la société hongroise. Pays gouverné par une droite conservatrice et dont la nostalgie nationaliste irrigue les différentes strates sociales. Sans être didactique, le film sonde nerveusement l’atmosphère politique dans laquelle la jeunesse hongroise semble abandonnée.
Troisième long métrage pour Gábor Reisz
Piégé par son mensonge, Abel saisit progressivement toutes les répercussions de son insouciance. Car toute l’ironie du film se loge dans cet insigne dont l’adolescent ignore toute la symbolique. Par cette affaire, le film extirpe Abel de ses préoccupations juvéniles et le confronte à ses responsabilités, son avenir.
Avec ce troisième long métrage, Gábor Reisz explicite les tensions politiques en Hongrie et offre à la jeunesse de son pays une nouvelle perspective, celle de trouver sa place ailleurs.
L’Affaire Abel Trem de Gábor Reisz, avec Gáspár Adonyi-Walsh, Istvan Znamenák et András Rusznák (Hongrie, 2024, 2h07). En salle le 27 mars.
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