Né de la rencontre entre le groupe L’Éclair et DJ Laxxiste A., Ethyos 440 allie sonorités breakbeat, dub, disco et EDM, et donne vie à un style unique. Après la sortie de leur dernier EP “Aquila Rift”, l’équipe suisse donne rendez-vous le 27 mars à la Boule Noire pour les Inrocks Super Club.
Tout est parti d’une soirée à Genève. Ce soir-là, c’est DJ Laxxiste A., de son vrai nom Adrien, qui mixe. Celui-ci croise le chemin des membres du groupe L’Éclair : “Il ramenait beaucoup d’artistes dans tous les bons clubs de la ville”, se souvient Stefan, guitariste du groupe, également formé par Elie (basse) et Sébastien (synthé). De cette rencontre est né un objectif commun : intégrer toute l’énergie d’un groupe de musique en club.
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“La musique de L’Éclair est devenue de plus en plus dansante, et on s’est dit qu’on devait faire un side project ensemble, qui serait décisivement plus club, et vraiment jouer en soirée, et pas à des horaires de groupe, mais plutôt après minuit.” C’est là que prend réellement forme Ethyos 440 : quatuor attiré par l’énergie du live, le lâcher-prise suscité par les moments d’improvisation, et surtout une musique organique, mêlant dub, expérimentations synthétiques, boîtes à rythmes et une bonne dose de groove.
Du son à la maison
Octobre 2023, Ethyos dévoile son second EP, un quatre titres mélangeant boucles vocales, accords de guitare et breakbeat. S’ils devaient citer une influence, “ce serait Aphex Twin, son album d’ambient. Il est très inspirant pour tous les projets auxquels on travaille. C’est une touche qui se retrouve dans L’Éclair et dans Ethyos, il nous a beaucoup influencé dans la recherche synthétique”, expliquent-ils. Le groupe puise aussi son inspiration vers “la scène de Manchester, des remixes dance de morceaux rock”.
Lorsqu’ils ne foulent pas les scènes des clubs de Genève ou d’ailleurs, c’est chez Adrien que le groupe se retrouve. Dans ce home studio improvisé, les quatre se retrouvent autour du set-up du DJ de la bande pour créer de nouveaux sons. “On répète toujours dans la chambre d’Adrien, donc ça dépend d’où il habite, chaque nouvel endroit c’est un peu sa nouvelle incarnation (rires). On prend toute la place dans la chambre.” Même rituel, lorsqu’il s’agit de trouver les morceaux de leur prochain disque : le groupe enchaine les jams, pendant “45 minutes”, voire “des heures”, appuyées par “les couches de batterie” rajoutées par Adrien. « Et puis, on doit essayer de couper ça pour sortir un EP à un moment donné, c’est assez proche du krautrock. À l’époque, c’était de l’électronique naissante, pas aussi performante qu’actuellement. Là, on peut vraiment exécuter cette fusion sans limites.”
Condenser 3 heures de live en 50 minutes
Mais, il n’y a pas qu’en studio que les musiciens se livrent à des séances d’improvisation. Sur scène aussi, une certaine part est accordée aux jams de chacun avec son instrument. Signe de l’importance du “live band” pour Ethyos 440, à l’heure du foisonnement des DJ et où le groupe de musique peut paraître “assez vieux jeu”, regrettent-ils.
Avant les Inrocks Super Club à la Boule Noire le 27 mars, le groupe prévient : “le live d’Ethyos, c’est censé être assez drôle. Mais c’est particulier, parce qu’on devra le condenser en 50 minutes, alors que récemment on a plutôt fait des lives de 3 heures”. Un vrai défi donc pour le groupe, qui souhaite à l’avenir essayer de condenser ses performances live. “Au final, c’est hyper bien de réussir à faire un set de 45 minutes, surtout que les gens n’ont pas une attention illimitée non plus. Donc, si t’arrives à tout mettre en 50 minutes ça peut être assez cool”, assurent-ils. Affaire à suivre.
Les Inrocks Super Club le 27 mars à La Boule Noire, billetterie ici.
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