Retour laconique de Burial, l’homme
qui a révolutionné le son anglais.
Depuis 2006 et le fondamental Burial, l’Angleterre ne vit plus au même rythme – affaissé, effiloché. Peu d’albums ont eu là-bas, ces vingt dernières années, une influence aussi profonde sur la manière d’appréhender le temps/musique, de bâtir même des chansons.
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D’entrée, Burial offrait une contribution durable, à la hauteur de celles léguées par Portishead, The xx, Talk Talk ou Massive Attack (avec lesquels le Londonien évasif a collaboré l’an passé). Si Loner impressionne par son énergie du désespoir, c’est ici le magistral Kindred qui continue ce méticuleux, scientifique et pourtant charnel processus d’élimination, jouant une soul livide sur des rythmes au bord de l’extinction.
Eparses dans ce chaos lent, quelques notes de piano ou voix spectrales confirment une présence humaine dans ce glacis glacé qui, irrémédiablement, entraîne cette musique de plus en plus lapidaire vers le silence, l’outre-musique.
Maxi en écoute sur le site du label Hyperdub.
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