Trois rockeurs lyonnais basculent vers la pop. Convaincant. Critique et écoute.
On les avait laissés en 2009 avec un album taillé pour les pelouses de Hyde Park. Trois ans après le rocailleux et londonien British Rendez-vous, les trois Lyonnais changent de registre, se lovant dans une pop franche et assumée, parfois juste un peu lisse.
Avec Nuit et Jour, le trio décrasse les vieux synthétiseurs, épousant à bras-le-corps l’héritage français de la new-wave (Elli & Jacno, Kas Product) tout en déroulant des textes directs et imagés propres à Daho. Habile et novateur, intègre et consciencieux, le trio laisse les sens parler d’eux-mêmes, nourri par les aventures d’un soir (Le Goût des filles) et les dérives nocturnes (Les Lieux sales).
Aussi cohérent dans sa réalisation que juste dans sa tonalité, rétro sans l’être, Nuit et Jour se clôt à deux dans un jardin (Le Parc), parisien celui-là, champêtre et sifflotant.