L’acteur, vu dans la série de France 2 “Tout cela je te le donnerai”, a témoigné sur son compte Instagram des violences sexuelles qu’il a subies de ses 11 à 15 ans de la part de son agent, et des agressions et harcèlements qu’il aurait vécus dans le milieu du cinéma jusqu’à ses 25 ans.
Alors que la parole des femmes est de plus en plus écoutée dans le milieu du cinéma, l’acteur Aurélien Wiik souhaite qu’un mouvement similaire s’initie pour les hommes victimes de violences sexuelles. Sur son compte Instagram, le comédien a publié plusieurs stories dans lesquelles il indique avoir été victime de pressions et d’agressions sexuelles dans le cadre de son métier à partir de ses 11 ans.
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Aujourd’hui âgé de 43 ans, Aurélien Wiik a fait ses premiers pas en tant qu’acteur dans les années 1990, avec des films et séries tels que Le garçon qui ne dormait pas, Cache cash ou encore Les Nouveaux Exploits d’Arsène Lupin. Dès ses débuts, il a été confronté à des violences sexuelles : “J’avais 11 ans. De mes 11 ans à mes 15 ans, j’ai été abusé par mon agent et d’autres gens de son entourage”, explique-t-il dans une story.
Il raconte ensuite avoir porté plainte à 16 ans contre cet agent, Maurice Ripaux, connu dans le métier sous le nom de Chistian Nohel, qui a finalement été condamné : “Il a pris cinq ans. C’est possible. S’il y a d’autres victimes de lui, parlez. Il est mort mais ça peut faire du bien.”
“J’ai dû me défendre verbalement et physiquement”
Dans les stories qui suivent, il évoque les “agressions, harcèlements et tentatives de viol” qu’il aurait continué à subir jusqu’à ses 25 ans, de la part de “réalisateurs et de producteurs”. Il insiste notamment sur le “chantage pour obtenir des rôles” ou les “diners pièges organisés par des vieux avec plusieurs mineurs”.
Il mentionne également avoir vécu une tentative d’enfermement dans des toilettes ou encore un viol par une femme qui l’aurait drogué. “J’ai dû me défendre verbalement et physiquement. Leur dire que j’avais envoyé quelqu’un en prison les calmait”, ajoute-t-il.
Auprès du Parisien, l’acteur justifie sa démarche : “Je me suis exprimé sur les réseaux pour encourager les autres à signaler leurs histoires.” Le #MeTooGarçons vise ainsi à encourager les prises de parole masculines. L’une de ses stories s’accompagne ainsi d’un avertissement destiné aux agresseur·ses : “Tremblez, votre tour viendra. Vous savez qui vous êtes. Les garçons du cinéma se réveillent.”
Outre l’importance des témoignages, le comédien insiste par ailleurs sur la nécessité de porter plainte : “Même s’il y a prescription, il faut porter plainte. Le reste suivra. […] Sans plainte on ne vous croira pas. Ça passera pour de la vengeance facile.”
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