Ce vendredi 16 février, on retrouve également sur nos platines les albums de Molly Lewis et Serpentwithfeet. Bonne écoute !
El Perro Del Mar Big Anonymous (City Slang/PIAS)
Gothique et rédempteur, ce sixième album d’El Perro del Mar, initié par une commande du théâtre dramatique de Stockholm, n’a donc rien à voir avec le précédent, l’enjoué KoKoro (2016) et sa pop voyageuse. Mais il est à l’image du morceau final, Kiss of Death, où, après une introduction tendue, la voix de Sarah Assbring, accompagnée par un orchestre synthétique hitchcockien, met tellement de conviction dans sa catharsis que celle-ci devient universelle et hypnotique. Intense séance de train fantôme, Big Anonymous ne serait pas un voyage commode si El Perro del Mar ne possédait pas un talent fou pour habiller ses drames personnels de mélodies majestueuses et d’arrangements très cinématographiques.
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Par Vincent Brunner
Lire la chronique de Big Anonymous.
Idles Tangk (Partisan Records/PIAS)
Parler aux corps plutôt qu’aux cerveaux : c’est avec cet objectif en tête qu’Idles fait son retour, sans pour autant négliger les textes humanistes des nouveaux morceaux qui constituent Tangk. Rythmiques contagieuses d’inspiration electro, riffs ravageurs, cordes discrètes mais efficaces, voix claire pour délivrer des messages immédiats… La production fluide, imaginée à six mains par Nigel Godrich (fidèle partenaire de Radiohead, entre autres), Kenny Beats (collaborateur de Slowthai, Denzel Curry, Vince Staples…) et Mark Bowen (guitariste d’Idles), n’est pas la seule responsable de ce virage, même si elle y contribue.
Par Noémie Lecoq
Lire l’entretien avec Idles.
Grandaddy Blu Wav (Dangerbird Records/The Orchard)
Jason Lytle a beaucoup écouté de country et a choisi d’en saupoudrer ce nouveau disque, qui flirte aussi joliment avec Angelo Badalamenti. L’excellent single Watercooler annonçait l’intention, avec une pedal steel que l’on retrouve sur une longue série de belles valses lentes, toujours nimbées des habituels claviers Electric Light Orchestra qui traversent ballades célestes (Ducky, Boris and Dart) et rêveries abîmées (Jukebox App), dérives titubantes entre fleuves tranquilles et canyons sous les étoiles. Des eaux mélancoliques qui ne noient pas et semblent ne nous emporter qu’à regret, nous laissant tout embué·es d’émotions frissonnantes.
Par Rémi Boiteux
Lire la chronique de Blu Wav.
Molly Lewis On the Lips (Jagjaguwar/Modulor)
S’ouvrant sur les rythmiques cinématographiques du morceau-titre, incarné par la voix accueillante de l’hôtesse Molly Lewis, On the Lips incite à siffler (!) des cocktails en smoking légèrement élimé, en compagnie d’hommes de goût tel Kenneth Sonny Donato, ex-garnement de la Beat Generation et copain de beuverie de Bukowski, à qui un titre est ici dédié, Sonny.
Par Sophie Rosemont
Lire la chronique de On The Lips.
Serpentwithfeet Grip (Secretly Canadian/Modulor)
S’émancipant un peu plus du gospel qui l’a formé, sans renier ses références jazz, rap et funk, Josiah Wise, dit Serpentwithfeet, célèbre toujours le black gay love et l’exaltation régnant au sein des clubs noirs et queer, safe places par excellence. Ce qu’il montre dès l’ouverture sur ressorts Damn Gloves, partagée avec le chanteur sud-africain Yanga YaYa et son complice de longue date Ty Dolla Sign.
Par Sophie Rosemont
Lire la chronique de Grip.
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