Entre classique et electro, la musique inconnue de deux Français.
Certains albums sont des tests de Rorschach sonores. DivAAAtion en fait partie. Le deuxième album de Two Left Ears peut, par exemple, évoquer l’apparition d’un androïde s’extirpant des décombres de l’ancien monde, dans la lumière cuivrée d’une fin d’après-midi automnal. On peut aussi y voir une chauve-souris.
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A l’origine du projet, on trouve les Français Mathieu Deprez et Mathieu Adamski : l’un connaît ses gammes sur le bout des doigts, l’autre n’a pas son pareil pour créer des textures électroniques profondes et économes.
A la croisée d’Henryk Gorecki et de Ninja Tune, Two Left Ears n’a pas cessé, depuis, de distiller ses compositions lo-fi minimalistes, tissant les arrangements comme on trace les contours d’un paysage inconnu, avec un mélange de ferveur et d’appréhension. Sombre et prophétique, DivAAAtion est ainsi l’une des bonnes surprises electro du printemps. Qui a dit que la France avait perdu son triple A ?
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