Ancien architecte, le Britannique a quitté le confort de son bureau pour créer des œuvres d’art audacieuses.
Avec son corps gondolé et sa teinte bleutée, on dirait que l’ibis qui orne la belle affiche de la 35e édition des Inrocks Festival est un étrange reflet aquatique de l’oiseau en question. Inspiré par la nature, son auteur, le Britannique Alex Khabbazi, vient pourtant d’un univers de brique et de métal : “Après des études d’architecture, j’ai travaillé dans un cabinet pendant trois ans. Juste avant le confinement, j’ai démissionné pour faire du design graphique. Mais mes premiers dessins sont influencés par l’aspect topographique et répétitif de ce premier métier.”
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Quand on lui demande les raisons de sa réorientation, il invoque le manque de créativité et l’extrême lenteur de l’avancement des projets dans le milieu de l’architecture. Rapide, son succès l’a été : “Pendant le confinement, les gens passaient du temps sur les réseaux sociaux et avaient à cœur de décorer leur intérieur. J’ai rapidement réussi à vivre de la vente d’impressions. Et une fois le confinement terminé, j’ai commencé à travailler pour des festivals et à faire des couvertures d’album.” Le jeune homme de 28 ans a notamment collaboré avec Arctic Monkeys, Kings of Leon et Pond.
Influencé par la musique, cet habitant de Brighton l’est aussi par la scène du tatouage, dans laquelle il baigne socialement. Tour à tour abstraits, surréalistes ou figurant un étrange bestiaire, ses dessins réalisés grâce à un mélange de technique artisanale et digitale sont un parfait dosage entre le minimalisme du style Bauhaus et la puissance visuel d’un psychédélisme 2.0.
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