Retour charmant d’un groupe pop anglais aussi méconnu qu’influent.
A la fin des années 70, en plein chaos punk et post-punk, The Monochrome Set fut une glorieuse anomalie : des dandys cinoques jouant une pop extravagante, qui devait nettement plus à Morricone et au music-hall qu’à son époque.
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Vrai-faux prince indien, excentrique sévère qui accueillait les journalistes en jouant au cricket dans sa chambre d’hôtel, leur chanteur Bid offrit une parenthèse joyeuse, utopique et colorée à une époque où le rock faisait la tronche : du surréalisme contre l’hyperréalisme gris.
C’est sur son propre label, créé en 1979 pour sortir le premier single du groupe, que le Monochrome Set revient aujourd’hui, intact, indemne, Hibernatus presque. Mais qu’attendre d’un groupe qui a toujours vécu en marge de son époque, de son pays ? Rien d’autre que ces chansons bousculées mais distinguées qui, des Smiths à Franz Ferdinand, de The Divine Comedy à Blur, n’ont cessé de fasciner et influencer une certaine pop britannique.
A vrai dire, on tient même là une suite logique (enfin, leur logique) au merveilleux Strange Boutique, premier album du groupe en 1980, cavalcade de refrains hautains et de mélodies notoires. Ici, une chanson s’appelle I Can’t Control My Feet. Les pieds, la joie et le sourire : on ne contrôle rien.
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