Le 30 janvier, le Women and Equalities Committee (WEC) a délivré un rapport sur la place des femmes dans le monde de la musique. Milieu encore dominé par la gent masculine, déplorent ces député·es britanniques.
“Boys’ club”. C’est le terme utilisé par le Women and Equalities Committee (WEC) à propos de l’industrie musicale, dans un nouveau rapport publié le 30 janvier dernier – sobrement intitulé “Misogynie dans la musique”. Pointant un climat hostile aux femmes et des discriminations sexistes visant ces dernières, la commission parlementaire britannique appelle à une “action urgente” pour changer de l’intérieur ce milieu dominé par la gent masculine.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Selon ses membres – des député·es de tous bords politiques – les femmes y sont “systématiquement sous-estimées et affaiblies, […] subissent une attention particulière portée à leur apparence physique à laquelle les hommes ne sont pas soumis” et “doivent travailler beaucoup plus dur pour obtenir la reconnaissance que leurs capacités méritent”.
Des recommandations de grande envergure attendues
Comme le relate le site du parlement britannique, la présidente de la commission Caroline Nokes a déclaré : “Le potentiel créatif et professionnel des femmes ne devrait pas être limité par la misogynie endémique qui persiste depuis bien trop longtemps dans l’industrie musicale.”
Constat qui vaut au WEC de s’adresser aux ministres, afin qu’ils et elles portent une “série de recommandations fortes et de grande envergure”, de manière à aboutir à des changements législatifs.
Et en France, où en est-on ?
Ce rapport s’inscrit dans la lignée des conclusions déjà tirées par le Centre National de la Musique (CNM) en mars 2023 : il dénonçait, dans un baromètre publié l’an dernier à l’occasion des Assises de l’égalité Hommes-Femmes (dont l’objectif était justement d’observer la place de ces dernières au sein de la filière), une hégémonie masculine sur les scènes.
Plus récemment, le 15 janvier dernier l’Association Jazzé Croisé a publié un rapport sur les inégalités de genre “dans le jazz et les musiques improvisées”, afin de dresser “un [nouvel] état des lieux” à ce propos. La domination numérique masculine y est également pointée : “en moyenne, 20 % des morceaux joués par les équipes artistiques sont composés par des femmes, contre 63 % par des hommes”.
{"type":"Banniere-Basse"}