Le label de rééditions de Chicago poursuit son exploration passionnante de la soul de Miami.
Ce volume est le complément parfait à The Deep City Label qu’il dépasse même en pur contenu émotionnel. Candides et intrépides, pleines d’espoir et de ferveur, ces pépites signées Betty Wright, Clarence Reid ou Helene Smith renvoient à un éden soul absolu, au mitan des années 1960. Plus que n’importe quel artiste de ce volume, la jeune chanteuse Helene Smith incarne la grandeur de la soul dans la moindre de ses inflexions vocales. Dès 1963, avec Pot Can’t Talk about the Kettle, elle ouvre la voie pour la soul de Miami, à la fois rentre-dedans et terriblement désirable. Elle interprète d’une voix délicieuse le sidérant True Love Doesn’t Grow on Trees, un titre qui justifie à lui seul l’acquisition de ce volume sur le champ. Héroïne méconnue de la soul sudiste et, bien au-delà, de la musique populaire US, Smith illustre la quintessence d’un genre qui s’épanouit à merveille sous le soleil de Floride. Ayant débuté comme choriste auprès de Smith, Betty Wright allait prendre sa place de “reine de la soul de Miami”, entamant sa carrière en solo en 1967 avec des titres naïfs comme Mr. Lucky ou Thank You Baby, illustrant un chant rauque et déjà sûr de lui. The Rising Sun avec leur impeccable Do What You’re Doin’ illustrent la sweet-soul floridienne version masculine. Avec son orgue lacrymal, Clarence Reid rayonne comme un soleil sur le saisissant Don’t Be a Fool. Il en est ainsi de tous les titres de cette compilation, annotée et illustrée admirablement.
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