Sur le plateau de “C l’hebdo”, la comédienne a tenu à apporter son soutien aux femmes qui, dans une récente enquête de “Mediapart”, ont accusé Philippe Garrel d’agressions sexuelles. Elle-même y avait témoigné, assurant que le réalisateur s’était allongé sur son lit à l’occasion d’une lecture de travail.
Invitée chez C l’hebdo, sur France 5, la comédienne Anna Mouglalis, aperçue récemment dans L’Événement, a eu l’occasion de revenir sur les accusations qui visent le réalisateur Philippe Garrel. En août dernier, plusieurs actrices témoignaient dans Mediapart des pressions et comportement abusifs dont elles auraient été victimes. L’enquête faisait alors état de baisers non consentis, de propositions humiliantes ou d’échange de rôles contre des faveurs sexuelles. Avec Clothilde Hesme, la comédienne faisait notamment partie des femmes qui avaient tenu à témoigner à visage découvert.
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Rapidement, sur le plateau, Anna Mouglalis met les choses au clair sur les raisons de son implication dans cette enquête : si elle assure ne pas avoir été agressée, elle explique vouloir “dénoncer une attitude de prédateur” et ”apporter du soutien à celles qui ne peuvent pas parler, à celles qui ont subi” : “Il le dit clairement, qu’il a besoin de coucher avec ses actrices.”
À cela, elle fait le récit de sa propre expérience avec le cinéaste, pour qui elle a joué une fois dans La Jalousie, en 2013 : “J’avais déjà tourné le film, mais il m’avait demandé de lui donner à lire des textes […] sur le désir féminin. Et donc je lui ai proposé de lire des extraits de textes”, commence-t-elle avant d’expliquer qu’au moment de la lecture, Philippe Garrel se serait installé sur son lit. “Il voulait que je lui explique le désir féminin d’une façon sans doute un peu plus littérale. Il n’y en avait pas, de désir, donc je l’ai renvoyé”, poursuit-elle.
Face aux accusations, le réalisateur avait justifié ce comportement en évoquant des douleurs soudaines et un malaise qui l’auraient obligé à s’allonger. Une excuse bien peu crédible pour l’actrice : “Au vu de la géographie de mon appartement, il avait de quoi s’allonger sans se mettre sur mon lit.” Rappelons que Philippe Garrel nie les faits qui lui sont reprochés.
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