Des retrouvailles entre un père et sa fille qui peinent à sortir des conventions du genre.
C’est un film que l’on imagine avant même de le découvrir tant il semble reproduire les codes d’un sous-genre particulièrement prolifique du cinéma indépendant promu au festival de Sundance (le film est reparti avec le grand prix du meilleur film international).
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Une jeune enfant vivant en autonomie totale essaie de s’en sortir après la mort de sa mère, jusqu’au jour son père réapparait et décide de vivre à elle. Après des débuts difficiles, ils vont tenter lentement de s’apprivoiser puis de se connecter ensemble.
Manque d’originalité
Poursuivant la lignée d’une nouvelle génération de jeunes réalisatrices britanniques prometteuses, (Aftersun, How to Have Sex, Blue Jean), nous espérions que le film de Charlotte Regan renouvelle davantage les conventions du genre. Malgré son décor et son sujet qui l’emmènent au cœur du quotidien de la classe ouvrière britannique, le film utilise tous les subterfuges esthétiques pour délaisser son ancrage social (une palette de couleurs pastel se transformant en séquences fantastiques, un chœur farfelu composé de personnages secondaires dialogue face caméra)
Tout en gadgets visuels fantaisistes, ces apartés sont mis en œuvre de façon trop aléatoire pour ne pas heurter le réalisme intime saisi d’ailleurs par instants avec succès par la cinéaste. Une intimité notamment captée grâce au duo touchant composé par Harris Dickinson et Lola Campbell. Pensées pour lui donner davantage de relief, ces tentatives formelles éloignent au contraire le film de son sujet et reconduisent les fioritures stylistiques vues et revues d’un certain cinéma indépendant biberonné au cinéma d’Edgar Wright et de Wes Anderson.
Scrapper de Charlotte Regan, en salle le 10 janvier.
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