Découvrez notre sélection des films que l’on attend avec impatience en 2024. (3/3)
Miséricorde d’Alain Guiraudie
Pour ce nouveau film, qu’on annonce d’un genre noir, Guiraudie retrouvera Claire Mathon à la direction de la photographie, qui était déjà responsable des sublimes images de L’Inconnu du lac et de Rester Vertical. Côté casting, le cinéaste collaborera pour la première fois avec Catherine Frot, qui jouera aux côtés de Felix Kysyl, Jean-Baptiste Durand, Jacques Develay et David Ayala dans un récit de retour au bercail d’une jeune homme venu assister au funérailles d’un vieil ami.
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Emmanuelle d’Audrey Diwan
Coécrit avec Rebecca Zlotowski, cette nouvelle adaptation du roman érotique d’Emmanuelle Arsan se déroulant à Hong Kong devait d’abord être incarnée par Léa Seydoux, avant qu’elle ne laisse sa place dans le mythique fauteuil en rotin à Noémie Merlant. À noter que le projet a une dimension internationale avec la présence au casting de Naomi Watts, Jamie Campbell Bower (vu dans Twilight, Stranger Things et Harry Potter) et Will Sharpe (The White Lotus)… Bref, une grosse cote pour la compétition de Cannes 2024.
La Petite Dernière de Hafsia Herzi
Prévu pour le mois de mars, le tournage de l’adaptation du roman Fatima Daas devrait permettre à Hafsia Herzi de confirmer tout le talent de cinéaste entrevu avec Tu mérites un amour et Bonne mère. Cadette d’une famille d’immigrés algériens ayant grandi dans une maison où l’amour et la sexualité sont considérés comme tabou, la petite dernière du titre intègre une classe préparatoire huppée tout en explorant son désir pour les femmes qu’elle assume de plus en plus, malgré sa foi musulmane qui s’y oppose.
Eat the Night de Jonathan Vinel et Caroline Poggi
Après Il faut regarder le feu ou brûler dedans et Bébé colère, le duo revient au long métrage et au mal de vivre de la Gen Z en suivant les pas de Pablo et Apolline. Le premier est un petit dealer du Nord de la France qui rencontre Night, un garçon au charisme fascinant. Ensemble, ils se sentent invincibles et provoquent une bande rivale. La seconde, progressivement délaissée par son frère, porte le deuil de Darknoon, jeu vidéo en ligne qui a marqué leur adolescence et dont la fermeture est proche.
Les Reines du drame d’Alexis Langlois
Imaginez une histoire d’amour impossible entre Courtney Love et Britney Spears, le tout sur trois époques, en chanson, avec un tas de prothèses et le sens du trash queer et politique qu’a affirmé Alexis Langlois en une demi-douzaine de courts métrages et vous aurez une idée de ce à quoi ressemblera Les Reines du drame, son premier long métrage. Racontée par Steevy Shady (Bilal Hassani), la relation tempétueuse de Mimi Madamour (Louiza Aura), pop star sucrée, et Billie Kohler (Gio Ventura), punkette énervée, sera aussi l’occasion de retrouver les actrices fétiches du cinéaste (Raya Martigny, Nana Benamer, Dustin Muchuvitz), mais aussi de nouvelles venues : Asia Argento et Alma Jodorowsky, et enfin deux figures du milieu drag : Jean Biche et Drag Couenne.
Love lies bleeding de Rose Glass
En voyant les premières images du second film de Rose Glass, révélées avec son film d’horreur Saint Maud, on pense à une version sous stéroïdes de Bound des sœurs Wachowski. Même érotisme lesbien à fleur de peau et même duo de choc, incarné cette fois par Kristen Stewart dans le rôle d’une employée de salle de sport et Katy O’Brian dans celui d’une bodybuildeuse bisexuelle. Produit par A24, il sera projeté en première mondiale à Sundance, fin janvier.
Le prochain film d’Apichatpong Weerasethakul
Après sa Thaïlande natale et la Colombie dans le récent Memoria (2021), Apichatpong Weerasethakul prendra la route du Sri Lanka pour filmer son prochain film, sans titre pour le moment, mais adapté librement des Fontaines du Paradis d’Arthur C. Clarke. Promesse d’un cinéma radical et expérimental, le film devrait être tourné en équipe réduite et avec d’anciens collaborateurs du cinéaste, notamment Tilda Swinton, et pourrait durer entre trois et quatre heures…
Dahomey de Mati Diop
Après une demi-douzaine de courts et moyens métrages et surtout un premier long métrage, Atlantique (2019), récompensé par le Grand prix à Cannes, c’est peu dire que le second film de Mati Diop est attendu. Encore mystérieux et désirant le rester, Dahomey, film titré d’après un ancien royaume conquis par l’armée coloniale française à la fin du XIXe siècle et qui se situait au sud de l’actuel Bénin, raconte, dans une forme hybride abolissant la distinction entre documentaire et fiction, le voyage de retour d’œuvres traditionnelles africaines restituées par l’État français à leur pays d’origine.
Marcello Mio de Christophe Honoré
Mise en abime et vertige de l’identité : le nouveau film de Christophe Honoré se déroule dans le milieu du cinéma, avec en son centre Chiara Mastroianni dans son propre rôle et en pleins débats avec l’image de son père, le mythique Marcello. Autour d’elle se tiennent également dans leur propre rôle Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Nicole Garcia, Benjamin Biolay et Melvil Poupaud. Le film promet de retrouver le registre de comédie fantasque qui était déjà celui de Chambre 212.
C’est pas moi de Leos Carax
On s’était habitué·es à attendre une décennie entre deux films de Leos Carax. C’est donc avec étonnement, mais aussi avec joie, qu’on a appris qu’il avait tourné un film l’an dernier, sans aucun effet d’annonce et dans une grande confidentialité. Un film au budget beaucoup moins important que ses précédents longs métrages (hormis le premier), interprété principalement par lui-même et Denis Lavant. C’est pas moi explorerait la relation un peu mimétique de Carax avec son comédien fétiche et promet de revisiter toute l’œuvre du cinéaste.
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