Le bilan annuel de la fréquentation des salles de cinéma témoigne d’une belle hausse par rapport à 2022, même si elle est encore assez loin des niveaux d’avant-Covid.
Le CNC a révélé de nouveaux chiffres concernant la fréquentation des cinémas en France, nous permettant ainsi de compléter notre premier bilan annuel du box-office français. Comme le révèle Le film français, le mois de décembre aura permis de dépasser la barre des 180 millions de tickets vendus pour atteindre 180,76 millions de billets, soit un score en hausse de 18,9 % par rapport à 2022 (152,02 millions de places vendues).
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Ces chiffres restent cependant 13,1 % inférieurs à la moyenne de 2017-2019 qui s’élevait à 207,95 millions et sont à peu près équivalent à ceux de 2007 avec ses 178,5 millions de spectateurs·rices. Le CNC soutient par ailleurs que depuis la crise du COVID-19, “la France est l’un des territoires où la reprise de la fréquentation est la meilleure”, celle-ci s’“appu[yant] sur une diversité incomparable de l’offre de films”. Le CNC poursuit en soulignant “un très bon niveau de part de marché” pour le cinéma français qui représente 39,8 % du total des entrées de l’année (soit environ 72 millions d’entrées) juste derrière les 41,3 % de la production américaine.
Un “résultat remarquable” selon la FNCF
Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Cinémas Français s’est félicitée de ces chiffres : “Les Français plébiscitent à nouveau le cinéma en salle comme leur premier loisir culturel et permettent de se rapprocher des niveaux de fréquentation d’avant crise”, tout en soulignant que ce résultat “valide le modèle français alliant une politique de production forte de films nationaux grand public et art et essai, des succès de films populaires américains et la diversité de toutes les cinématographies du monde.”
La FNCF nuance tout de même ce bilan en précisant que “cette situation très positive ne doit pas cacher les difficultés des salles qui sont confrontées à un endettement important en particulier dû aux PGE qu’elles doivent rembourser, d’une pression inflationniste sur l’ensemble de leurs coûts, ainsi qu’à la flambée du prix de l’énergie qu’elles doivent supporter.” Enfin, la fédération ajoute que l’année 2024 “devrait être une année beaucoup plus contrastée. Elle devrait être marquée au premier semestre par les conséquences de la grève des scénaristes et des acteurs américains, qui a provoqué le décalage d’un certain nombre de films, et un deuxième semestre probablement plus dense mais encore incertain.”
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