Sur le plateau de C à vous sur France 5, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la loi immigration et sur Gérard Depardieu, laissant entendre un “décalage entre les mots et les images”. La société des journalistes de France Télévisions dément.
Invité de l’émission C à vous, mercredi 20 décembre, le président de la République est revenu sur le reportage sur Gérard Depardieu en dénonçant une “chasse à l’homme”.
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Emmanuel Macron a poursuivi son intervention en expliquant qu’il était “un grand admirateur” de l’acteur, et que celui-ci “rendait fier la France”. Des propos qui ont attiré les foudres de nombreuses personnes, militant·es, médias et citoyen·nes compris, pointant notamment la contradiction de ses propos avec l’égalité entre les hommes et les femmes, la supposée grande cause de son quinquennat.
Des accusations de “fake news”
Dans le but d’éteindre le feu des révélations du Complément d’enquête, le président de la République est revenu plusieurs fois sur “des polémiques” qui entourent la diffusion du reportage, notamment l’hypothèse d’un “décalage entre les mots et les images”, et l’évocation d’une impossibilité de se défendre pour le principal concerné.
Face à ces accusations, la Société des Journalistes de la rédaction nationale de France Télévisions a publié ce vendredi 22 décembre un communiqué de presse dans lequel elle explique que “Emmanuel Macron partage une ‘fake news‘ et légitime les tentatives de déstabilisation de l’émission.” La société assure de son côté avoir contacté l’acteur “plusieurs fois au cours du reportage”.
En ce qui concerne les images utilisées lors de l’émission, Tristan Waleckx, le présentateur de l’émission, expliquait à France Info avoir eu recours à un huissier de justice : “nous ne montrons nos rushs à personne, pas même à la justice, car cela relève du secret des sources. Mais dans ce contexte d’avalanche de fake news […] nous avons décidé de les montrer exceptionnellement à un huissier de justice pour attester de la rigueur de notre travail”. Constat d’huissier à l’appui, France Télévisions atteste qu’il n’y a “aucun doute et aucune ambiguïté” sur la véracité des images et son du documentaire.
De nombreux comportements problématiques
Anthony Dufour, producteur et propriétaire des images critiquées tournées en Corée du Nord, critique cette construction d’une “fausse polémique pour éviter de parler du reste”, notamment les multiples autres passages montrant les comportements problématiques de l’acteur.
En avril dernier, Mediapart publiait un dossier dans lequel 13 femmes témoignaient de violences sexistes et sexuelles. Une nouvelle accusation d’agression sexuelle est également sortie en juillet dernier. L’émission Complément d’enquête était diffusée sur France 2 début décembre, quelques jours avant que Ruth Baza, une journaliste espagnole, ne dépose une plainte à son encontre, pour violence sexuelle.
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