A partir de peintures, et pour la scène, Claire Diterzi continue de tisser sa toile non-conformiste.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
On avait laissé Claire Diterzi, sur la pochette de son dernier album Boucle, en amazone, l’œil guerrier et la poitrine barrée d’une sangle. On la retrouve ici sur Tableau de chasse en femme-animal, vêtue d’une peau de bête, une corne de bouquetin sur le chef et un épervier posé sur le poignet. Claire Diterzi est une guerrière, une dissidente. Trop saugrenue, et certainement pas assez lisse, pour siéger dans l’hémicycle de la nouvelle scène française, Diterzi courtise l’indiscipline, la désobéissance, et travaille dans son coin.
Et dans son coin, elle a posé un micro, un ordinateur et quelques-unes de ses œuvres d’art fétiches. Résultat : Tableau de chasse propose un assortiment de chansons bariolées directement inspirées de peintures et de sculptures, qui empruntent autant à Björk qu’aux chants bulgares, à l’artisanat des chanteuses folk qu’à la modernité des séquenceurs.
Croisement de genres et d’époques, Tableau de chasse est un disque multiple, riche, qui raconte parfaitement l’éclectisme de son auteur, la demoiselle ayant tour à tour travaillé pour la danse, le cinéma (elle a composé la bande originale de Requiem for Billy the Kid de la comédienne et réalisatrice Anne Feinsilber), et même aux côtés de Titouan Lamazou au musée de l’Homme.
Pourtant, c’est plus au musée de la Femme qu’on l’imagine exposer : qu’il s’agisse d’une petite allumeuse chantant du r’n’b (A quatre pattes) ou au contraire d’une Vieille chanteuse, c’est la gent féminine qui ne cesse d’animer Diterzi, laquelle rapporte au final de cette singulière partie de chasse un étonnant gibier.
{"type":"Banniere-Basse"}