Le hip-hop cool et parfois lisse d’un Américain à Paris. Critique et écoute.
Après ses expériences que la presse adore qualifier de jazzy (comprendre : du rap joué avec des instruments), le MC originaire de Georgie fait vœu de retour aux sources avec son quatrième album. B installe en effet un rap de facture classique tout en samples et en beats, teinté de quelques références au rap de son Sud natal.
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Pour autant, B peine à faire émerger une couleur, en balance constante entre deux points de vue qui éparpillent sa cohérence : d’un côté, un rap pop et funky plutôt efficace à base de claviers prenants et de refrains dansants (Be, Rain or Shine) évoquant une parenté avec la pop (ou l’electro-pop) des années 2000 ; de l’autre, les incantations de Always Down ou les déséquilibres dirty de Birds of Prey, qui projettent le rappeur dans un univers ensorcelé qu’il aurait été judicieux d’explorer. Mais entre les deux, la gymnastique un peu systématique de ce “retour aux sources” creuse une veine sans aspérité, un rap cool et poli qui manque de relief, chargé de chants relous et de soul facile. Dommage.
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