Sorti le 15 novembre dernier, “Avant que les flammes ne s’éteignent”, en partie inspiré par l’affaire Adama Traoré, est visé par une campagne de dénigrement massive. Son interprète principale, Camélia Jordana, a pris la parole sur Instagram.
Depuis sa sortie le 15 novembre dernier, le premier long métrage de Mehdi Fikri enflamme la toile. Le film est visé par des critiques très négatives, voire haineuses, publiées sur les réseaux sociaux et via Allociné. Le site affiche à présent un message de prévention pour préciser que la notation du côté “spectateurs” est suspecte et fait le constat d’un “très important afflux de notes et de critiques publiées par des comptes nouvellement créés pour l’occasion, et également par une répartition inhabituelle des notes. Un chiffre pour illustrer cette répartition inhabituelle des notes : à l’heure où [ils écrivent] ces lignes, + de 70 % correspondent à une note dite extrême, c’est-à-dire soit un 0,5 soit un 5.”
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“L’extrême droite attaque la culture”
Cette campagne s’explique par le sujet du film, en partie inspiré par l’affaire Adama Traoré. Avant que les flammes ne s’éteignent suit Malika (Camélia Jordana) lancée dans un combat judiciaire suite à la mort de son petit frère lors d’une interpellation judiciaire. Les commentaires haineux publiés sur Allociné ou X sont explicitement liés à ces questions politiques.
Dans son communiqué, L’extrême droite attaque la culture, publié le 22 novembre dernier, la Société des réalisateurs et réalisatrices de films dénonce la “violente campagne de dénigrement […] imputables à des groupes d’extrêmes droites.” Ce type “d’offensive résolue, massive et coordonnée” a des précédents, puisque des films comme Amin de Philippe Faucon, Les Engagés d’Émilie Frèche ou Rodéo de Lola Quivoron en avaient déjà fait les frais. Pour la SRF, “ces manœuvres d’intimidation (…) portent atteinte à la liberté de création des cinéastes et à la libre diffusion des œuvres”.
“Que cela plaise ou non, j’incarne la France d’aujourd’hui !”
Camélia Jordana a tenu à prendre elle-même la parole dans un post publié ce 24 novembre sur Instagram pour dénoncer la virulence de la fachosphère : “Qui peut rester insensible à la mort d’un enfant ? Qui peut rester de marbre devant la fille d’une famille endeuillée ? Spoil alert : la fachosphère, dont les quelques neurones restants s’agitent à la simple évocation des termes ‘violence policière’.”
Par ailleurs, l’actrice est personnellement visée par des propos racistes et misogynes. Elle profite ainsi de son post pour rappeler : “Après avoir chanté à la panthéonisation des résistant·es de la Seconde Guerre mondiale, après avoir posé en Marianne au sein nu en couverture de L’Obs, après avoir chanté en hommage aux victimes du 13 novembre, je ne laisserai personne remettre en doute ma place et mon appartenance à mon pays et à la République. Que cela plaise ou non, j’incarne la France d’aujourd’hui !”
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