Un·e invité·e se dévoile. Ce mois-ci, la lauréate de la saison 2, qui sort d’une tournée avec les autres reines de la compète, répond à nos questions indiscrètes.
Qu’est-ce qui a le plus changé depuis votre victoire dans Drag Race ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Keiona – L’anonymat. Je n’en ai plus trop, surtout dans la communauté queer, que je sois en drag ou pas.
Votre moment préféré de la saison 2 de Drag Race ?
Le MusiDrag avec Le Bossu de Notre-Drag.
À ce propos, quel est votre Disney préféré ?
Je les avais tous, enfant. Maintenant que j’ai découvert l’origine des contes, j’ai l’impression que ce sont des films d’horreur… mais j’aime bien les films d’horreur. Donc il faut entendre mon choix en tant que tel : il s’agit du Prince d’Égypte, qui n’est pas une production Disney mais DreamWorks et, ensuite, Le Roi Lion.
Si vous n’aviez pas eu cette carrière sur la scène drag et ball, qu’auriez-vous fait ?
J’aurais continué des études, peut-être dans les langues puisque j’en parle quatre couramment – portugais, espagnol et anglais, en plus du français. J’aurais peut-être voulu enseigner les langues dans un lycée. Ou alors j’aurais travaillé dans le marketing du luxe.
Un plaisir coupable ?
Pour moi, ça n’existe pas. Je ne culpabilise jamais. Je trouve ça contradictoire la notion de “plaisir coupable”. Si je veux manger une tropézienne, je mange une tropézienne. Il n’y a pas de mal à se faire du bien, comme on dit.
En parlant de pâtisserie, si vous ne deviez plus manger qu’un seul aliment pour le reste de votre vie ?
Hum, je n’arrive jamais à choisir… Disons du riz blanc, parce que c’est suffisamment neutre pour que ça ne me dégoûte pas d’en manger tout le temps.
Une chanson pour se faire pleurer ?
À fleur de toi de Vitaa, ultra-drama.
Par qui rêveriez-vous d’être suivie sur Instagram ?
C’est déjà fait, par Pabllo Vittar [chanteuse et drag iconique de la scène brésilienne]. Elle me suit depuis un mois et demi. Nous nous sommes rencontrées à son concert, qui avait lieu trois jours après la diffusion de la finale de Drag Race. Il y a eu une standing ovation dans la salle quand je suis entrée. J’étais grave touchée. Ensuite on a passé une heure et demie ensemble, on a trop rigolé. Elle représente vraiment un exemple que je veux suivre.
Une baguette magique, elle vous servirait à quoi ?
À résoudre les conflits dans le monde évidemment. On parle beaucoup du conflit israélo-palestinien, mais il y a d’autres conflits tout aussi graves en Afrique et on n’en parle pas assez. Cette inégalité de traitement médiatique me met en colère.
La dernière fois où vous vous êtes dit “plus jamais” ?
C’était sur un shooting que j’ai mal vécu mais durant lequel je n’ai rien osé dire. Je me suis dit que plus jamais je ne dirai rien lorsque quelqu’un me met mal à l’aise ou que je ne me sens pas dans un environnement bienveillant.
Une période historique dans laquelle vous aimeriez vivre ?
Dans le futur, parce qu’il ne faut pas oublier qu’on a aboli l’esclavage il y a à peine plus de cent cinquante ans. Sur le racisme et les droits des personnes queer, on est toujours en lutte. J’aimerais vivre dans un monde où il y a moins de discriminations raciales, sexistes et homophobes.
{"type":"Banniere-Basse"}