Tubesques et jamais raisonnables : les morceaux de la Londonienne traduisent une énergie juvénile réjouissante.
PinkPantheress a beau appartenir à une génération née avec internet, l’étape du premier album représente un rite essentiel. Heaven Knows, écrit et produit par ses soins, n’est pas seulement là pour occuper l’espace médiatique : il a été pensé pour témoigner d’un processus de maturation, pour permettre à la musique de la Britannique de rencontrer un public encore plus large et acter la juste reconnaissance d’une artiste qui, depuis sa première mixtape en 2021, a su creuser un sillon très personnel, profondément juvénile.
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N’y voir rien néanmoins d’insultant ou de réducteur : c’est juste que d’Another Life à Boy’s a Liar Pt.2, la pop, la drum’n’bass, le R&B, la jungle et le 2-step trouvent ici une complicité et une légèreté que les œuvres dites matures n’offrent que rarement.
Des mélodies maximalistes et la présence de Kelela
C’est la première chose qui frappe avec ce Heaven Knows objectivement séduisant, parfaite incarnation de cette scène hyperpop qui secoue tant nos certitudes : tout y est pensé pour que l’on s’attache à ce qui mérite d’être aimé.
Une voix, une réflexion sur la solitude, la présence de Rema ou Kelela, un refrain qui ressemble exactement à l’idée que l’on se fait d’un tube imaginé par une artiste fantasmant autant le DIY de l’époque MySpace que les mélodies maximalistes de My Chemical Romance.
“Internet baby”, chante PinkPantheress au cœur du disque, consciente que la fuite en avant promise par ce Heaven Knows passe bel et bien par l’écran d’un ordinateur.
Heaven Knows (WEA). Sortie le 10 novembre 2023. En concert à l’Élysée Montmartre, Paris, le 28 février 2024.
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