Le podcast “Toute une vie” de France Culture retrace la vie de celui qu’on surnommait “Paca”, journaliste punk et plume historique de “Libération”.
“Poète gonzo et dandy punk”. C’est en ces mots qu’Alain Pacadis, journaliste pour le moins subversif, critique rock en herbe et plume historique de Libération, est qualifié dans un épisode de Toute une vie – qui lui est consacré. Cinquante-huit minutes qui retracent ses pérégrinations littéraires, intimes et existentielles, toujours aux côtés de ses compagnons de route, parmi lesquels William Burroughs – personnalité dont il s’inspirait pour nourrir son personnage – ou encore Warhol, Brion Gysin, Nico, Gainsbourg… Personnage, oui, car c’est bien cela qu’était “Paca”, réputé pour son attrait pour les nuits punks, dans le Paris underground des années 1970.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Agitateur malgré lui ?
De son écriture aussi littéraire que provocante, Alain Pacadis a su s’imposer par son style, sa verve et ses chroniques insolentes. Des textes qui, d’ailleurs, étaient loin de passer inaperçus – on dit que de nombreux lecteurs n’hésitaient pas à écrire à “Libé” pour exiger son renvoi – et qu’il avait rassemblés dans son seul et unique livre : Un jeune homme chic, publié en 1977.
À l’avènement du disco, il s’embourgeoiserait presque en commençant à traîner au Palace, commençant dès lors à fréquenter Saint Laurent, Roland Barthes… Entre autres.
Destin semé d’embûches – fils d’immigré, orphelin, homosexuel, en proie aux addictions – le “chroniqueur de l’underground” s’est construit non sans douleur. Et avec une pugnacité certaine.
{"type":"Banniere-Basse"}