La Française, ancienne du groupe expérimental Shadow Motel, initie sa carrière en solo avec un premier single, “Sorry Silly Girl”, qui annonce un premier album à paraître en février.
Comme une mosaïque aux mille couleurs. Mélodies éléctroniques, boucles accrocheuses, rythmique haletante : voilà comment molto morbidi façonne son univers musical, offrant une synth-pop qui détonne. Sorry Silly Girl, single extrait de son premier album – String Cheese Theory, à paraître en février – en est le reflet, fruit de sa collaboration avec Alexis Fugain, qui s’est occupé du mixage.
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De sa voix presque écorchée, celle qui se nomme Swan Wisnia hors des scènes s’affaire à y explorer l’étendue des relations humaines : leur complexité, leur rugosité, les frustrations qu’elles nourrissent parfois. Et ce, dans une esthétique pop aux vives couleurs musicales, non sans rappeler Cate Le Bon ou Kate Bush, deux références que l’artiste cite volontiers dans ses inspirations. Le clip qui accompagne ledit morceau, une réalisation de Jo Anatole, nous embarque dans une sorte de voyage onirique où les peintures mâtinent les murs, et où la chanteuse déverse ses pensées douces-amères.
“Dissymétries”
Voguant de la pop progressive à l’electronica, avec parfois même quelques contours house, nul doute que molto morbidi – “très doux”, en italien – se nourrit de son passé musical au sein du groupe expérimental Shadow Motel. Elle y a gardé les synthés et l’audace, s’apprêtant désormais à défendre son premier projet solo, enregistré entre ses quatre murs. Avec, d’ailleurs, la participation d’artistes tels que Quentin Rollet, dont on pourra entendre les cuivres, et Ed Dowie.
Neuf titres qui “questionnent le sentiment de décalage de soi aux autres, les dissymétries relationnelles inévitables, ce qu’elles renvoient de nous et […] aux autres”, dit-elle, racontant dans ses textes ces relations qui épuisent plutôt qu’elles ne ressourcent. Sa manière à elle, aussi, de mettre la main sur “la beauté, la richesse et la tristesse qui se logent au milieu de tout ça”.
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