C’est dans une petite île norvégienne reculée que le chanteur-auteur-compositeur-voyageur Zach Condon a composé son sixième album.
Sans douter de sa sincérité, on éprouve toujours une certaine surprise quand Zach Condon (le seul homme à bord de Beirut) retrace le parcours troublé de ses albums, nés de mille douleurs physiques et désordres psychiques. Car ce songwriter tourmenté parvient toujours à créer une musique lumineuse, modeste, qui berce et apaise presque sans le vouloir, majestueuse sans dissimuler sa fébrilité.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Hadsel, son sixième album (sans compter Artifacts, compilation de raretés sortie l’an dernier), ne déroge pas à la règle. Croisant la beauté patraque des ballades du Velvet Underground avec l’entrain de la musique folklorique des Balkans, ces douze morceaux réconfortants ont été composés dans l’un de ces lieux reculés dont raffole le trentenaire américain (une petite île norvégienne près du cercle arctique qui a donné son titre au disque) avant d’être fignolés à Berlin, où cet adepte de toponymie habite depuis quelques années.
Des morceaux à la hauteur de ses premières pépites
En plus d’écrire et d’enregistrer en solo, Zach Condon, 37 ans, s’est aussi chargé d’interpréter lui-même le tout, des instruments originaux qu’il a le flair de dénicher (dont un orgue des années 1800, fier et imposant sur le morceau éponyme) jusqu’aux voix et chœurs.
Son timbre touchant ajoute un supplément d’âme à ses chansons, comme en témoignent les chatoyantes So Many Plans et Süddeutsches Ton-Bild-Studio, toutes deux largement à la hauteur des premières pépites qu’il a signées au sortir de l’adolescence. L’âge adulte ne semble pas lui déplaire.
Hadsel (Pompeii Records/Secretly Distribution). Sortie le 10 novembre.
{"type":"Banniere-Basse"}