La pop irréelle et larguée d’un doux utopiste des années 80. Critique et écoute.
Dans les années 80, c’est par une riche série de petits 45t, tous livrés avec leurs fausses pochettes pour jukebox 60’s, que l’on apprit à se familiariser avec la pop exubérante de The Hit Parade.
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À la tête de ce projet dingue – faire briller le soleil de la Californie de Left Banke sur les quartiers les plus désolés de Londres –, on découvrit Julian Henry, utopiste par réflexe de survie en milieu hostile. Il inventait ainsi à longueur de singles totalement divorcés de l’époque – mais pas du lieu (Londres est constamment cité) – une pop première classe pourtant jamais première de la classe.
Beaucoup trop dérangé pour juste crâner en cardigan et raie de côté de friperie sixties, ce faux dandy indolent ne chantait à tue-tête que ce qui tuait sa tête : le peu d’amour, de glamour et de confort.
Plus de vingt ans plus tard, ses chansons, qui échappaient (déjà) à la crise en refusant de lui adresser la parole, demeurent d’actualité. Ces petits trésors absurdes et fluets, réunis sur cette compilation, étaient de toutes façons déjà magnifiquement largués à l’époque.
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