Un premier film récompensé par la Caméra d’or, un film de genre français et le dernier Aki Kaurismäki… Voici les films à voir (ou pas) cette semaine.
L’Arbre aux papillons d’or de Pham Thiên Ân
C’est ainsi que le road movie, à la recherche de souvenirs persistants, s’enfonce délicatement dans l’onirisme. Les frontières entre réalité et rêverie deviennent de plus en plus poreuses, et c’est à la fois doux et stupéfiant. La mise en scène épouse les battements de vie de la montagne sacrée elle-même.
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Acide de Just Philippot
Si le film est une réussite, c’est d’abord du fait de cette menace diffuse, climatique, incolore, qui transforme instantanément l’ensemble du monde extérieur en champ de mort, et crée la terreur dans un nuage, dans la profondeur ou dans un souffle de vent, non sans évoquer le génial Phénomènes de Shyamalan.
Les Feuilles mortes d’Aki Kaurismäki
S’il raconte effectivement toujours la même histoire, c’est parce qu’il est, contrairement à l’image qu’il veut donner de lui, un cinéaste formaliste extrêmement pointilleux, obsessionnel : il travaille certes toujours les mêmes motifs, mais crée des variations, exactement comme un compositeur. Ses films n’ont l’air de rien, faciles, légers, simples, mais ce sont en réalité des mécaniques de précision, avec une grande maîtrise de l’espace ! L’ignorer serait une grande erreur.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Classified People de Yolande Zauberman
Dans leur cuisine ou sur un petit canapé, Robert et Doris racontent leur histoire, celle d’un amour interdit banni par l’absurde autorité d’une poignée de puissants (ces test à passer pour prouver sa blanchité et accéder à ses privilèges réservés). Surtout, ce que le film réussit de plus terriblement juste, c’est de parvenir à dire le fléau de l’apartheid en l’envisageant comme un chaos qui métabolise les affects des générations futures.
La critique de Marilou Duponchel
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