Le pionnier de l’electro buissonnière revient avec un album à sa démesure.
Fidèle à ses habitudes, l’excellent et discret Olaf Hund n’a pas opté pour la facilité : huit ans après un deuxième album espiègle et indocile, c’est avec un disque délirant, hallucinant, hors du temps, qu’il revient. Qui plus est, avec un titre on ne peut plus explicite : Music Is Dead. Celle des autres en tout cas. Car, pour ce qui est de ses expérimentations ludiques et nonchalantes, celles-ci n’ont jamais été dans un tel état de fureur épileptique. “La musique est morte”, ment donc le Parisien. Pourtant, Olaf Hund n’est pas de ceux qui ne croient en rien. Sa croyance à lui, c’est la dissonance, le détournement, les mélodies mal soignées et les refrains à la fois radicaux et libres. Ça devient particulièrement flagrant lorsqu’il se lance dans une dédicace à la scène mancunienne en reprenant Isolation de Joy Division, texte sacré transformé en tournoiements mabouls. Façon d’affirmer que, même s’il ne sera probablement jamais un héros de la pop, plutôt un zéro de l’électronique converti au post-punk, Olaf Hund n’en reste pas moins capable de composer un album dont on n’a pas fini d’épuiser les multiples niveaux d’écoute.
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