Le flamenco, genre grand ouvert, telle une auberge espagnole.
Après être parvenu à ménager une place au piano dans un univers flamenco intimement lié à la guitare, le virtuose gitan David Peña Dorantes offre un troisième album superbe de bravoure, de force et de spiritualité. Héritier d’une dynastie de musiciens et figure de proue d’un nouveau flamenco (plus complexe, qui ne se nourrit plus uniquement de culture orale), Dorantes s’est entouré de quelques prodigieux chanteurs andalous et a emprunté quelques mots à Federico García Lorca. Mais plus que tout, c’est cette musique ouverte, où se côtoient percussions africaines, accordéon et guitare vibratile, et dans laquelle malagueñas et bulerías s’inclinent vers la liberté syncopée du jazz, qui donne un souffle étonnant à l’ensemble. Le piano, parfois soutenu par de simples claquements de mains, dessine alors une beauté lyrique proprement bouleversante.
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